vendredi 29 novembre 2019

Tension à la Rédaction

A la manière des romans photos de la Belle Époque, plongez dans les coulisses de la Rédaction du Gramophone Beuglant...







Ce numéro du Gramophone Beuglant arrivera-t-il à être imprimé ? Qu'adviendra-t-il de l'avenir du journal ? Miss Adélaïde Froufrou aura-t-elle le courage de déclarer sa flamme au Rédacteur en Chef ? Pleuvra-t-il la semaine prochaine ?

Vous le saurez en lisant la suite de "Tension à la Rédaction" !

lundi 25 novembre 2019

La tour Eiffel

Cette année, en 2019, la Tour Eiffel a 130 ans ! Ce symbole de Paris et plus généralement de la France, édifié pour l’exposition universelle de 1889, était à sa création une construction éphémère.

Lorsqu’en 1884, le gouvernement de l’époque décide d’organiser, cinq ans plus tard, sa quatrième Exposition Universelle à Paris pour fêter le centenaire de la Révolution Française, il souhaite que soient créées des « attractions » destinées à montrer le savoir-faire du pays accueillant et donc sa supériorité sur les pays accueillis.

L’idée d’une tour de 300m (1000 pieds) est née aux Etats-Unis lors de l’Exposition Universelle de Philadelphie de 1876 mais faute de moyen, n’a pas été réalisée. L’ingénieur français Sébillot et l’architecte Jules Bourdais imaginent ensuite une tour phare en granit de 300 m de haut.

De leur côté, en 1884, deux ingénieurs des entreprises Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier, dessinent les croquis d’une tour métallique de 300m de haut composée de quatre pieds se rejoignant à leur sommet. Gustave Eiffel n’est pas enthousiaste mais demande à son architecte en chef de redessiner le projet. Il y rajoute des pieds en maçonnerie et des arcs destinés à stabiliser l’édifice ainsi qu’une coiffe à son sommet.
Le projet de tour de Maurice Koechlin
Gustave Eiffel est séduit et dépose le brevet au nom des deux créateurs d’origine. Fort de son expérience passée – pont de Porto, viaduc de Garabit ou structure de la statue de la Liberté à New York – et de sa notoriété, il va convaincre le ministre de l’industrie et du commerce de lancer un concours pour la création d’une tour métallique de 300 m de haut et 125 m² de côté à la base. Le concours est donc lancé en 1886 sur la base des recommandations d’Eiffel. Malgré cette spécificité propre à favoriser le projet de Gustave Eiffel, 107 projets seront déposés. Celui de Gustave Eiffel gagnera cependant le concours devant celui de Jules Bourdais qui a troqué le granit contre du fer  pour son nouveau projet.
Schéma de montage de la partie inférieure
Le chantier débute en janvier 1887 soit à peine un peu plus de deux ans avant sa livraison ! Les six premiers mois sont consacrés à l’édification des quatre socles maçonnés qui serviront d’assises à chacun des pieds métalliques. L’assemblage des parties métalliques à proprement dit commence en juillet 1887.
Le génie d’Eiffel est d’assembler la plupart des éléments dans ses ateliers de Levallois-Perret. La tour comprend en effet 18 038 pièces et 2 500 000 rivets. Sur ce nombre, seulement un million seront posés sur site, les autres dans les ateliers Eiffel.
 
La construction avance très rapidement grâce aux compagnons spécialisés dans le travail du fer et qui ont l’habitude de travailler avec Gustave Eiffel. Ils seront en moyenne 250 à travailler quotidiennement sur la tour.
Montage de la tour Eiffel
En décembre 1887 les quatre piliers d’assises et le premier étage sont achevés. Malgré des conditions de travail plutôt bonnes pour l’époque, Gustave Eiffel n’échappera pas à une grève en septembre 1888. Les ouvriers travaillent sur ce chantier sans protection, mais aucun mort ne sera à déplorer.
Boulonnage du joint des deux arbalétriers à 180 mètres d'altitude
Le seul décès sera en marge de la construction puisqu’il touchera un ouvrier italien ayant participé à l’assemblage de la Tour, venu, une fois le chantier achevé, faire visiter l’édifice à sa petite amie et qui aurait chuté durant cette visite.
Pour l’Exposition Universelle, la tour Eiffel sera peinte en rouge. Elle changera de couleur en 1892, optant alors pour un ocre, puis jaune brun au début du XX° siècle.
Georges Garen -  Embrasement de la tour Eiffel
Le chantier ne durera que deux ans, deux mois et cinq jours, permettant à Gustave Eiffel de livrer sa tour dans les délais. Il a réussi son pari !
Quelques semaines après son inauguration, elle sera dotée de ses célèbres ascenseurs à ascension oblique dont la machinerie hydraulique (toujours en fonctionnement aujourd’hui !) est logée sous la tour. Cette machine, inventée par Gustave Eiffel, est une prouesse de technologie en cette fin de XIX° siècle et a contribué à son succès.
Détail du fonctionnement des ascenseurs
Mais l’édification ne s’est pas faite sans résistance. Les riverains ne voient pas cette tour d’un très bon œil car ils craignent qu’elle ne s’écroule ; ils craignent également que son aspect ne vienne dévaloriser la capitale et l’école militaire toute proche. Guy de Maupassant et Charles Garnier vont même rédiger un violent pamphlet contre la tour. Ils vont aller jusqu’à la comparer à une immense cheminée d’usine.

Malgré son opposition, Guy de Maupassant déjeunera très souvent dans les restaurants de la Tour Eiffel. Interrogé par un journaliste sur cette attitude contradictoire, il répondra que c’est le seul endroit de Paris d’où il ne voyait pas la tour !

La convention signée entre Gustave Eiffel, l’Etat et la Ville de Paris stipule que cette dernière en deviendra propriétaire à l’issue de l’Exposition Universelle, mais qu’afin de rembourser le montant des travaux, une société créée par Gustave Eiffel en assurera l’exploitation pendant vingt ans. Cette convention va jusqu’à préciser le prix des billets d’accès à la tour.

Près de deux millions de visiteurs en feront l’ascension durant l’Exposition Universelle. Si c’est un indéniable succès, la fréquentation chute fortement une fois l’Exposition Universelle terminée. Lors de l’Exposition Universelle de 1900, Gustave Eiffel fera même poser près de 5000 lampes à incandescence sur la tour. La fréquentation repartira à la hausse lors cette Exposition Universelle mais avec seulement un million de visiteurs ce qui hypothèque sérieusement l’avenir de la tour.
Exposition universelle - Paris 1900 (noter la nouvelle couleur de la tour Eiffel par rapport à 1889)

Mais à l’issue de cette durée de vingt ans, la tour doit être détruite. Gustave Eiffel va alors avoir un premier trait de génie en installant, dès le début de son exploitation, des restaurants au premier étage de la tour, créant un engouement populaire. La seconde idée de Gustave Eiffel est d’installer des expérimentations scientifiques à son sommet : une station météorologique en 1889, une antenne hertzienne en 1898 puis une antenne télégraphique en 1903. C’est ce qui va la sauver, en en faisant la plus haute antenne existante. Elle contribuera à la victoire de la France lors de la première Guerre Mondiale en interceptant des messages de l’armée allemande.

C'est grâce à sa conception puis aux idées de génie de Gustave Eiffel que sa tour a su traverser les âges et devenir le symbole de Paris et plus généralement de la France.

vendredi 15 novembre 2019

Herofestival - Tome VI

Gildas Blueford nous avait donné rendez-vous au Dragon qui fume, un bar à cocktail où il avait ses habitudes. C’est là que nous le retrouvâmes, accoudé au bar à déguster un fumeux cocktail dont le dragon a le secret.
Ce bar était aussi le repaire de l’équipage du dirigeable de Lundaï amarré non loin de là. Après une visite de la plateforme du dirigeable, nous prîmes la direction du quartier Steampunk, objet de notre visite du Herofestival.
Valeureux passagers du dirigeable de Lundaï
Le quartier n’était pas très grand, mais sa petitesse était compensée par la qualité des produits proposés par les artisans présents.
La boutique "Retro Univers"
Boutique Steampunk très achalandée
L’occasion pour nous de faire quelques emplettes de décoration et autres parures. D’autres vaporistes avaient été attirés par ces ruelles…
La confrérie des amateurs de poulpes !

vendredi 8 novembre 2019

Le Phonomuseum

Sur le boulevard Rochechouart à Paris, au numéro 53, se trouve un lieu singulier.

Sa façade ressemble à celle d’une boutique traditionnelle du quartier mais dès la porte franchie, on se retrouve hors du temps, accueilli par un ensemble de pavillons qui ne demandent qu’à s’exprimer !
Nous sommes au Phonomuseum, discret musée de Paris consacré à l’histoire de la reproduction sonore.

Dès les premiers pas, nous nous retrouvons en 1889, au pied de la Tour Eiffel, à écouter l’original du phonographe d’Edison ayant fait la joie des visiteurs de l’exposition universelle !
Quelques pas plus avant, une musique retentit d’un gramophone à Penny. Plus loin encore, c’est un diaphragme en papier des frères Lumières qui égrène les notes d’une douce mélopée ou un imposant phonographe à deux pavillons !
Non seulement tous les instruments sont d’époque, mais ils sont en plus en état de marche.
Votre accompagnateur/trice pourra vous faire écouter divers appareils - gramophones, phonographes, graphophones, etc. - , qu’ils lisent les rouleaux ou les disques.
La visite se poursuit jusqu’aux mange-disques et autres lecteurs de cassette.

Une visite s’impose pour tous les parisiens et pour les provinciaux lors de leur passage dans la capitale !

Phonomuseum
53 boulevard Rochechouart
Paris 9°
06 80 61 59 37

samedi 2 novembre 2019

Le salon fantastique 2019

Quelques précieux indicateurs m’ont informé que des évènements temporels étranges survenaient au nord-ouest de Paris en limite des remparts ceinturant désormais la capitale depuis 1841.

Je demande donc au cocher de me transporter jusqu’à la porte de Champerret. Il y consent moyennant quelques francs sonnants et trébuchants. Je suis accompagné dans cette aventure par deux valeureux jeunes dont la fonction est de me protéger contre une éventuelle infortune.
Arrivé sur place, je me rends alors à l’endroit que m’a indiqué mon correspondant, non loin du bureau de l’octroi. Un garde scrute ma tenue et me laisse pénétrer à l’intérieur d’une immense salle agitée d’un tumulte inhabituel pour ce lieu. Quelle n’est pas alors ma surprise de découvrir un maelstrom temporel à l’intérieur duquel de nombreuses époques s’entremêlent, se répondent, s’enrichissent pour donner un univers à la fois unique et fascinant.
En y regardant de plus près, il me semble discerner des univers inconnus peuplés de créatures à cornes ou dotées de sabots ou de très étranges armements.
Certains voyageurs ont posé leurs tréteaux et vendent quelques marchandises de leur contrée d’origine.
D'autres encore ont apportés divers matériels propres à réaliser quelques expériences dont je ne percevrai pas le but.
Mon indicateur m’a prévenu. Ce désordre spatio-temporel est furtif. Je réalise donc rapidement quelques derniers daguerréotypes pour vous faire partager ma découverte avant que celui-ci ne se referme.