jeudi 27 mai 2021

La musique en streaming… en 1895

Juste après l’invention du téléphone par Graham Bell et du gramophone par Berliner, et reprenant le succès du Théatrophone, le Gramophone Beuglant invente… la musique en streaming !



jeudi 20 mai 2021

Metropolis : film Steampunk ?

Lors de sa sortie en 1927, le film Metropolis de Fritz Lang était sans contestation possible un film de science-fiction. S’il sortait en salle aujourd’hui, pourrait-on le considérer comme une œuvre Steampunk ? La réponse est clairement positive.


Sur le fond, le film décrit une mégapole dystopique dans laquelle vit une société divisée en une ville haute où vivent dans l’oisiveté les familles dirigeantes, et une ville basse où s’entassent les ouvriers qui font fonctionner la ville. Le cœur de cette ville est une énorme machine à vapeur qui fait tourner l’ensemble des rouages de la cité grâce au travail laborieux des ouvriers de la ville basse qui passent leur temps à surveiller des écrans bardés de manomètres. D’immenses cheminées en recrachent la vapeur, maintenant une pression acceptable (analogie avec la pression des ouvriers).


Sur la forme, l’esthétique du film recèle de nombreux plans que l’on considère aujourd’hui comme des codes du mouvement Steampunk. Tout d’abord la machine à vapeur faite de métal boulonné et crachant ses jets de vapeur. Ensuite, une des séquences les plus connues du film représente un homme qui, pendant toute la durée de son travail, tente de faire correspondre les gigantesques aiguilles d’une horloge sur les lumières qui apparaissent. Quelques plans de rouages ou de véhicules ajoutent à cet esthétique Steampunk, sans oublier l’androïde féminin, icône du film.


Ce film fut un échec critique et commercial à sa sortie (il était à l’époque le film le plus cher jamais réalisé). Il ne sera réhabilité que durant la seconde moitié du XX° siècle en accédant au statut de chef-d'œuvre majeur de l'histoire du septième art et en devenant de nos jours une source d’influence dans la culture populaire. Une œuvre magistrale d’une rare modernité inscrite sur le registre international Mémoire du Monde de l’UNESCO en 2001.


Metropolis de Fritz Lang (1927)

jeudi 13 mai 2021

L'hygiène en 1900

Si le XIX° siècle est synonyme de révolution industrielle, il est aussi, et c’est un peu moins connu, synonyme de révolution en matière d’hygiène publique et personnelle.

Au cours des siècles qui précèdent le XIX°, l’hygiène n’est pas une priorité. Les rues des villes sont jonchées de déchets et les rats pullulent. L’eau est, pense-t-on, vecteur de maladie et on lui préfère une toilette « sèche », parfum et maquillage étant là pour masquer les odeurs.

Le XIX° siècle va voir la démocratisation de la salle de bain et de l’hygiène personnelle, aidée en cela par les progrès technologiques qui permettent d’apporter eau courante et gaz dans les maisons. Le développement des réseaux d’eau dans les grandes villes et en parallèle celui du réseau d’assainissement à la fin du XIX° siècle vont faire de l’eau un bien de consommation courante et un facteur de progrès avec une répercussion directe sur l’hygiène corporelle.

Un fossé va alors se creuser entre l’habitat des villes, doté de l’eau, de l’assainissement et du gaz qui autorise la lumière et le chauffage, et l’habitat rural. Toutefois, la salle de bain restera pendant encore longtemps l’apanage des classes aisées. Les moins aisées se lavent avec une bassine installée dans la cuisine pour profiter d'un peu de chaleur. C’est la bourgeoisie montante qui influence cette nouvelle tendance. C’est aussi à cette époque que nous constatons une transition vers une hygiène individuelle dans un lieu clos. Jusqu’alors, les étuves étaient collectives et Louis XIV faisait ses besoins devant ses courtisans.

La baignoire du XIX° siècle est mobile. On l’installe dans la chambre, souvent près de la cheminée, et la femme de ménage ou les porteurs d’eau la remplissent d’eau chaude, s’éclipsent, puis la vident dans la cour après le bain. Elle ne dispose pas encore de robinets et d’une évacuation.

La révolution industrielle qui autorise désormais la fabrication de savon en très grande quantité grâce à la mise au point de nouveaux procédés de fabrication, va aussi porter cette évolution. C’est la naissance des premières grandes campagnes d’affichage pour le savon.

Les travaux de Louis Pasteur qui démontrent l’existence des microbes proliférant sur un terrain non hygiénique vont aussi favoriser la propreté qui permettrait d’éradiquer certaines maladies. Il met aussi en lumière la nécessité de traiter l’eau avant de la distribuer à la population afin de la rendre potable. Les médecins appuient ce discours hygiéniste auprès de la population.

À la fin du XIX° siècle, la révolution sanitaire est en marche. Les deux dernières épidémies de choléra datent de la première moitié du XIX° siècle et elles deviennent de plus en plus rares. Les mesures d’asepsie se généralisent. La durée de vie augmente tandis que la mortalité infantile est en baisse.

En 1883, Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique et promoteur de l’école publique gratuite et obligatoire, supprime la leçon de catéchisme pour lui substituer celle d’hygiène corporelle, qui intègre ainsi très officiellement les programmes scolaires.

Le XIX° siècle remet donc l’eau au centre de l’hygiène, elle qui avait été bannie par l’Église qui voyait en elle un vecteur de maladie en dilatant les pores de la peau, mais aussi de luxure et de plaisir au travers des étuves. Les établissements de « bain douches » se multiplient partout en France à l’initiative des municipalités mais aussi d’entreprises paternalistes soucieuses de mettre à disposition de leurs ouvriers des lieux dédiés à la propreté. Il faut dire qu’en 1850, les français ne prennent en moyenne un bain que tous les deux ans !

À la fin du XIXe siècle, l’hygiène est rentrée dans les mœurs puisque lors de l’exposition universelle de Paris en 1889, elle aura même son propre palais sur l’esplanade des invalides.



jeudi 6 mai 2021

Une tablette de chocolat de 1900 découverte en 2021 !

Une tablette de chocolat datant de 1900 vient d’être retrouvée dans le grenier d’un ancien soldat de l’armée britannique, dans la demeure familiale, à Oxburgh Hall. Le baronnet Henry Edward Patson-Bedinfeld était l'un de ces soldats et la tablette était conservée dans son casque, avec son emballage d’origine.

Cette tablette de chocolat faisait partie des 100 000 pièces commandées par la reine Victoria et offertes aux troupes combattant durant la seconde guerre des Boers en Afrique du sud de 1899 à 1902. Elle était destinée à remonter le moral des troupes.
Le baronnet Henry Edward Patson-Bedinfeld

Ces chocolats ont été produits par les géants britanniques du chocolat Cadbury, Fry et Rowntree. Les boîtes, sur lesquelles étaient inscrits des messages de la reine, contenaient chacune une demi-livre de chocolat, selon le National Trust.

La tablette est désormais enveloppée dans un tissu et a été placé dans une pièce avec une température et une humidité stables afin de le préserver encore 100 ans, a affirmé la conservatrice du National Trust for Places of Historic Interest, une association à but non lucratif britannique fondée dans le but de conserver et de mettre en valeur des monuments et des sites d'intérêt collectif.

La tablette telle que retrouvée en 2021 : le chocolat a blanchi