vendredi 26 janvier 2024

Offrez-vous un manuscrit de Jules Verne !

Vous avez toujours rêvé de tenir entre vos mains un manuscrit de Jules Verne ? Ne rêvez plus, c’est désormais possible grâce aux éditions « Les Saints Pères ».
Nul besoin de courir les salles des ventes et les antiquaires. En tenant dans vos mains le manuscrit de « Vingt mille lieues sous les mers » vous avez l’impression de pénétrer dans le bureau de l’auteur et de découvrir sa dernière œuvre pas encore publiée. Plus qu’un beau livre, c’est une porte ouverte sur le processus de création littéraire de Jules Verne. En découvrant les ratures, les modifications et les notes, vous découvrez le cheminement créatif de l’auteur.

Le fac-similé du manuscrit de Vingt mille lieues sous les mers » contient aussi les gravures issues de l’édition originale de Pierre-Jules Hetzel ainsi qu’un échange de courriers avec Georges Sand.

Un livre à lire autant qu’à contempler ou à montrer. L’ouvrage s’adresse en effet aux lecteurs les plus fidèles de Jules Verne, ainsi qu’aux amateurs d’objets littéraires rares. À s’offrir ou à se faire offrir !

vendredi 19 janvier 2024

L'interview du Capitaine Némo

Bonjour Capitaine, pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?

Je suis le prince Dakkar, fils d'un râja indien et neveu de Tipû Sâhib.
Mais alors pourquoi vous appelle-t-on Némo ? 
Il s'agit de la contraction des mots latins "ne hemo" qui signifie "pas homme" donc personne. Cela représente à la fois le fait que je me suis complètement retiré du monde des habitants de la Terre et que je ne suis rien pour eux et qu’ils ne sont rien pour moi.
Lorsque l’on entre dans votre navire, on ne peut qu’être surpris par l’opulence du lieu.
J’ai été béni par la richesse dès ma naissance et la mer a été généreuse en m’accordant ses bienfaits. Et je ne vois aucune raison pour laquelle l’équipage et moi-même devrions nous priver de voyager dans le plus haut niveau de confort disponible.
Ce n’est pas Jules Verne qui a inventé l’idée du sous-marin, n’est-ce pas ?
Jules Verne était un homme de science de son temps. Il se tenait au courant de toute invention ou découverte et s’en inspirait souvent pour ses écrits. Il a entendu parler du sous-marin Plongeur de la Marine Nationale lors de sa visite à l’Exposition Universelle de Paris. Le Plongeur était un navire révolutionnaire pour l’époque, mais il avait encore besoin d’un navire de soutien pour se ravitailler et pour y pomper occasionnellement de l’oxygène. De plus, compte-tenu de sa taille, il avait des problèmes de stabilité et ne pouvait pas plonger à plus de dix mètres de profondeur. Verne m’a bien sûr fait surmonter les problèmes techniques du monde réel, mais il a également fait en sorte que le navire soit alimenté à l’électricité pour contourner le besoin de machines à vapeur.
La mer a été une source d’inspiration pour de nombreux écrivains à travers les âges, mais elle avait une signification particulière pour Jules Verne ; voulez-vous nous éclairer à ce sujet ?
Après qu’il ait écrit 20 000 lieues sous les mers, Jules Verne a acheté un yacht, c’était son évasion. Son mariage s’était détérioré et son fils brûlait sa fortune en se livrant à un comportement fondamentalement indigne d’un gentleman. La mer était son échappatoire. Je pense que cela signifiait la liberté pour lui. C’est pourquoi tant de ses histoires se déroulent en mer ou sur une île. L’histoire de Jules Verne a une fin heureuse : avant sa mort, Verne se réconcilie avec sa femme et son fils, et ils deviennent une source de force dans ses derniers jours.
Alors, êtes-vous un héros, un anti-héros ou un méchant ?
Je suis un protagoniste. Si vous posiez cette question à Sir Francis Drake, il vous dirait qu’il était un héros de la Couronne. Les Français diraient que c’était un pirate. J’ai utilisé la force contre ceux qui, selon moi, imposent leur volonté aux plus faibles, ou ceux qui endommagent la mer.
Il était important pour Verne que je sois anti-impérialiste. Il voulait me rendre polonais et que ma famille ait été tuée par une incursion russe. Cependant, Hetzel, l'éditeur de Jules Verne, craignait que le livre ne soit interdit en Russie, et la Russie était à l’époque un allié de la France. Il a donc demandé à Jules Verne d’obscurcir mes origines dans 20 000 lieues. Dans L’Île mystérieuse, il a révélé que je venais d’Inde. Jules Verne avait vraiment un public international à l’époque et bien qu’il soit français, ses personnages venaient du monde entier, français, américains, allemands, britanniques... même  Indiens.
Presque tout le monde vous connaît depuis 20 000 lieues sous les mers, mais peu de gens savent que ce roman a une suite, L’île mystérieuse. Pouvez-vous nous parler un peu de cette histoire ?
À l’époque, les récits de naufrages comme Robinson Crusoé faisaient fureur. Un groupe de prisonniers de la guerre de Sécession s’échappe d’un camp confédéré en volant un ballon. Une tempête les emporte sur une île où ils sont bloqués. Mystérieusement, ils trouvent de la nourriture et des vivres comme si l’île les aidait. Il se révèle que je suis leur bienfaiteur. Ce qui est destiné à interroger le lecteur parce que Jules Verne laisse croire que je suis mort à la fin de 20 000 lieues.
C’est dans cette suite que mon histoire est révélée et qu’elle est également liée, non seulement à mon passé, mais aussi à une autre pièce moins connue de Jules Verne appelée « À la recherche des naufragés. »
Quel était le lien entre Hetzel et Jules Verne ? 
Pierre-Jules Hetzel, ami et éditeur de Jules Verne a toujours eu une réelle influence sur ce dernier. C'est lui qui a insisté pour que les histoires soient optimistes et aient des fins moins déprimantes. Lorsque  Hetzel meurt, l’écriture de Verne devient beaucoup plus sombre. Le fils d’Hetzel devient alors le nouvel éditeur  de Jules Verne mais il n'a pas avec Jules Verne la même relation qu'avait son père. Par exemple, ni Hetzel, ni d'ailleurs aucun autre éditeur ne souhaitera publier Paris au XXe siècle parce que l'écriture de ce roman était trop sombre.
Parlez-moi donc du Nautilus.
C’est un beau navire. Le nom vient d’une créature marine à carapace qui, au lieu de se déplacer sur le fond de la mer, nage comme un poisson. Le bâtiment est entièrement alimenté à l’électricité. Contrairement à la version Disney qui ressemble un peu à un poisson-lune flottant sur le côté, il est en forme de cigare avec une grande hélice arrière, un peu comme une torpille moderne. La marine américaine a donné son nom à son premier sous-marin nucléaire.
L’horloge sur le mur sonne quatre heures et le grand homme de la mer se lève. « Pardonnez-moi, il est temps que je retourne à ma montre. » Et c’est ainsi qu’il part pour une autre aventure.

Interview du Capitaine Némo par le Gramophone Beuglant
Librement inspiré par le texte de Davekheath (davescorneroftheuniverse)

samedi 13 janvier 2024

Le Cosplayer et le Photographe

Dans le pays idéal des conventions vivaient deux tribus inséparables qui se cotoyaient et se nourrissaient mutuellement du travail de l’autre. J’ai nommé la tribu des Cosplayers et la tribu des photographes.
La tribu des Cosplayers appréciait d’être regardée, admirée et recherchait pour cela l’objectif des photographes pour immortaliser et valoriser son travail. La tribu des photographes était, elle, toujours à l’affut de la tribu des Cosplayers afin de réaliser de magnifiques clichés et elle aussi de valoriser ses talents. Ces deux tribus ne pouvaient donc vivre l’une sans l’autre.
 
Nonobstant cette attirance mutuelle, il arrivait parfois que des conflits surviennent entre ces deux tribus. Ces conflits pouvaient survenir à la suite d’un comportement de diva d’un Cosplayer ou bien encore d’une attitude déplacée d’un photographe.
 
Afin d’apaiser les relations entre ces deux tribus, elles décidèrent donc d’adopter un code de bonne conduite.
 
Les Cosplayers s’engagèrent à être bienveillants envers la tribu des photographes venue spécialement pour les photographier. Ils s’engagèrent à la respecter ainsi que le public sans qui le pays des conventions n’existerait pas. La tribu des Cosplayers était consciente que si elle ne souhaitait pas être regardée ou photographiée, il était préférable pour elle de ne pas se rendre au pays des conventions.
 
Les photographes s’engagèrent quant à eux à demander systématiquement l’autorisation de prendre la tribu des Cosplayers en photo et à montrer la photo ainsi réalisée. En cas de refus, ils s’engagèrent à ne pas insister et à ne pas prendre de cliché. La tribu des photographes s’engagea à respecter la tribu des Cosplayers, à ne pratiquer aucun geste déplacé ni à formuler aucune demande irrespectueuse. Les photographes ne toucheraient aucun costume ou accessoire sans autorisation et garderaient pour eux leur opinion ou remarques négatives envers la tribu des Cosplayers.
 
Depuis ce jour, les deux tribus vivent en parfaite harmonie dans le monde idéal des conventions et festivals…

lundi 1 janvier 2024

Meilleurs voeux !

L'ensemble de la rédaction du Gramophone Beuglant vous souhaite une très bonne année 2024 remplie de locomotives à vapeur, de dirigeables, de cabinets de curiosités et de machines à rouages !