jeudi 28 mars 2024

Véritable photo de la forteresse de la Bastille

Alors que l’on date la première photographie d’août 1839, voici un cliché non truqué ni retouché de la forteresse de la Bastille. Comment est-ce possible ?
La réponse est très simple. Il s’agit de la photographie de la reconstruction de la Bastille réalisée à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889.

L’Exposition Universelle de 1889 est l’occasion de commémorer le centenaire de la Révolution française. Edifiée en 1887 sur le champ de mars, non loin de la tour de M. Eiffel en travaux, cette reconstitution doit être l’attraction « phare » de l’exposition. Il s’agira en fait de la seule référence à la révolution.
Après une première ouverture au public en 1888 avec de très nombreux visiteurs, elle ferme durant l’hiver 1988 pour rouvrir au printemps 1889 accompagnée d’une reproduction de la rue Saint Antoine et ses boutiques d’époque. Une reconstitution de la prise de la Bastille est même organisée à l’occasion du 14 juillet 1889.

Cette reconstitution n’obtiendra pas le succès escompté et sera éclipsée par la tour de 1000 pieds qui allait devenir la Tour Eiffel !

jeudi 21 mars 2024

La Tour Eiffel Rolife

S’il existe un monument représentatif de la fin du XIX° siècle et du fabuleux développement de la construction métallique, c’est bien la Tour de Gustave Eiffel.

La rédaction du Gramophone Beuglant ne pouvait donc pas résister à assembler pièce par pièce la reproduction au 1/638° de ce monument éditée par la société Rolife.
Les pièces en bois de type MDF ont été découpées au laser et rendent bien la finesse de la structure métallique. Contrairement aux autres maquettes de la marque, les planches de bois ne sont pas brutes mais peintes d’une couleur proche du célèbre « brun Tour Eiffel ». Une fois la maquette assemblée, cela donne un très bel effet.

L’assemblage est assez facile et ne nécessite pas de compétence particulière. Il est à la portée de tous et s’effectue en quelques heures.
Le socle est orné d’un plan sensé représenter celui de Paris sur lequel viennent s’enficher les lettres du mot « Paris » en relief.

L’ajout d’un éclairage à l’intérieur de la tour par quatre guirlandes à leds est du plus bel effet. On peut juste regretter que le mode scintillement ne soit pas exactement celui de la Tour Eiffel, celui-ci étant déposé, Rolife n’en a vraisemblablement pas acquis les droits.
Attention, l’éclairage ne fonctionne pas à l’aide d’un boîtier à piles. La maquette dispose d’une prise USB-C. Il faudra donc vous munir d’une batterie avec prise USB-C car celle-ci n’est pas fournie dans le coffret.

Cette maquette ornera avec élégance votre intérieur.

jeudi 14 mars 2024

Un week-end Steampunk… à Paris

Le Gramophone Beuglant vous propose de découvrir, l’espace d’un week-end, les trésors Steampunk de quelques grandes villes européennes. Pour ce premier voyage, direction Paris.
À Paris, il n'existe pas de sites touristiques spécifiquement étiquetés comme étant "steampunk", mais vous pouvez découvrir des endroits qui évoquent l'esthétique et l'atmosphère de ce mouvement. Voici nos suggestions pour un week-end Steampunk.

Le samedi matin, partez à la découverte des passages couverts comme le passage des panoramas (11 boulevard Montmartre – 2° arrondissement) ou le passage Jouffroy situé juste en face (10-12 boulevard Montmartre – 9° arrondissement). Ces passages, avec leurs arcades, leurs enseignes anciennes et leurs boutiques vintage, offrent une ambiance rétro qui évoquent la Belle Epoque et le steampunk. Vous pourrez y faire du shopping et vous laisser tenter par quelques boutiques de mode ou d’antiquités.
Puis, continuez votre balade en vous rendant à la boutique Deyrolle (46 Rue du Bac – 7° arrondissement). Deyrolle est une institution scientifique et pédagogique qui existe depuis 1831 au premier étage de laquelle vous trouverez un véritable cabinet de curiosités composé d’animaux empaillés, de coquillages, d’insectes multicolores, d’illustrations et de nombreux ouvrages, tous à la vente.

L’après-midi, poussez la porte du Musée des Arts et Métiers. Pour vous y rendre, prenez le métro et arrêtez-vous à la station « Arts et métiers » (même si ce n’est pas la plus proche !) et découvrez sa décoration de cuivre très steampunk !

Le Musée des Arts et Métiers abrite une collection impressionnante d'inventions scientifiques et techniques, avec de nombreuses machines datant du 18ème et 19ème siècle. L'atmosphère industrielle et la collection de machines à vapeur seront une source d’inspiration pour vos prochaines créations de machines steampunk (60 rue Réaumur - 3° arrondissement).

Le soir, un repas au bouillon Chartier s’impose. La salle de restauration classée monument historique a été conservée dans un pur style bistrot parisien Belle Époque contemporain de l'Exposition Universelle de 1900 (59 Bd du Montparnasse - 6° arrondissement). N’y allez pas trop tard au risque de devoir patienter un long moment avant d’être installé. 365 jours par an, on y mange une cuisine simple et traditionnelle de qualité à prix incroyables.
Après une bonne nuit de sommeil, le dimanche sera consacré à un monument emblématique de Paris érigé pour l’exposition universelle de 1900 : la tour Eiffel !

Imaginée à l'époque où la révolution industrielle battait son plein, elle constitue un emblème steampunk (Champ de Mars - 7° arrondissement). Là aussi, il est préférable de réserver sa visite.
De là, vous pourrez admirer à ses pieds le pont Alexandre III inauguré lors de l’Exposition Universelle de 1900.

Si une exposition se tient au Grand Palais lors de votre week-end parisien, vous pourrez vous y rendre pour admirer ce moment et sa somptueuse verrière de verre et d’acier, digne héritière du Crystal Palace de Londres à une époque antérieure à l’avènement de l’électricité et où l'apport en lumière naturelle est encore indispensable à tout grand rassemblement humain (Avenue Winston-Churchill - 8° arrondissement).
A moins que vous ne préfériez visiter le musée d’Orsay aménagé dans la gare d'Orsay, ancien terminus de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, pour accueillir les visiteurs et les délégations étrangères de l'Exposition Universelle de 1900 (62, rue de Lille - 7° arrondissement).
C’est là que se terminera votre riche week-end steampunk dans la capitale. Il reste encore de nombreuses adresses à découvrir… mais ce sera pour un prochain voyage !

A bientôt pour un prochain week-end steampunk !

vendredi 8 mars 2024

Le scaphandrier : fabrication d’un cosplay

Bien qu’il ne soit pas une œuvre steampunk à proprement parler puisqu’écrit au XIX° siècle comme un roman d’aventure, « 20 000 lieues sous les mers » n’en demeure pas moins un livre de référence pour les vaporistes et pour les personnes souhaitant aborder le steampunk.
 
Le Capitaine Némo et les scaphandriers sont indissociables de cet univers et les deux étaient présents dans le Léviathan lors du dernier festival Yggdrasil.
 
Mais arrêtons-nous sur le personnage du scaphandrier et plus particulièrement sur son costume créé de toutes pièces pour cette occasion par Gildas Blueford.
Le cahier des charges était à la fois simple à rédiger mais complexe à réaliser : créer un casque de plongée esthétiquement réaliste tout en étant léger pour être porté sur terre (et donc sans l’effet de l’eau) et cela pendant plusieurs heures.
Le choix s’est donc porté sur des matériaux légers comme le polystyrène pour la sphère du casque et le Forex (PVC et mousse) pour les quatre hublots, le plastron et autres éléments. Une partie des écrous papillon a elle aussi été réalisée en Forex, là aussi pour limiter le poids.
Les hublots sont fermés à l’aide de films plastiques, beaucoup plus léger que le verre. Le plomb attaché au plastron est en mousse de polystyrène pour la même raison de légèreté. Le cocasse de la situation est qu’en cas d’immersion réelle, ce fac-similé de poids tirerait notre scaphandrier vers la surface au lieu de le maintenir au fond !
Afin de rendre confortable le port de ce casque par le cosplayer et de limiter la buée sur les hublots, une ventilation a été installée. Un ventilateur aspire l’air extérieur par les deux prises d’air latérales en façade et le rejette par un orifice situé à l’arrière, créant ainsi un courant d’air rafraichissant à l’intérieur du casque.
Le casque est fixé sur le plastron à l’aide d’aimants néodyme ce qui permet d’ôter le casque tout en gardant le plastron.
 
Le tout a ensuite été peint à l’aide de peinture sans solvant compatible avec les parties en polystyrène. De leur conception à leur réalisation, le casque et le plastron ont nécessité une centaine d’heure de travail.