jeudi 25 novembre 2021

L’atelier des mondes parallèles

Vaporistes lyonnais ou de passage dans cette belle ville, le Gramophone Beuglant vous recommande une nouvelle adresse : l’atelier des mondes parallèles.
Dans cette boutique, tenue par Cat et Victorien, deux passionnés de steampunk et plus généralement de « mondes parallèles »  vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour assouvir votre passion.
Dans un décor soigné, vous trouverez des costumes victoriens, de la décoration (allez admirer les magnifiques lampes montgolfières) mais aussi tout le matériel nécessaire à la création de votre propres œuvres : pistolet à colle, mini perceuse, plaque de mousse EVA, fioles, livres, etc.
Car un autre atout de cette boutique, c’est qu’elle possède un atelier vous permettant de réaliser vos propres réalisations : bijoux steampunk, chapeaux, etc. Des animations ont régulièrement lieu afin de vous faire découvrir de nouvelles techniques : travail de la résine, peinture, etc.
Il est enfin possible de faire réaliser des travaux à façon sur l’imprimante 3D ou sur la découpeuse laser. Rien n’a été oublié !
L'atelier
N’hésitez pas à leur rendre une petite visite, le meilleur accueil vous sera réservé.

L’atelier des mondes parallèles
29 rue Baraban - 69003 Lyon
04 78 54 77 70

vendredi 19 novembre 2021

Les différents genres "Punk"

Depuis quelques années, on assiste à une abondance de genres de science-fiction dont le nom se termine par le suffixe -punk : cyberpunk, steampunk, dieselpunk... Le Gramophone Beuglant vous aide à y voir plus clair.
Tout d’abord, ce suffixe fait référence au mouvement musical, vestimentaire et idéologique du même nom apparu aux États-Unis au milieu des années 70 ; il sert à désigner une contre-culture et l’idée que le futur n’est pas enviable. Le premier genre à en être affublé est le cyberpunk, dont le terme apparaît pour la première fois dans la nouvelle Cyberpunk (1980) de l’auteur américain Bruce Bethke et a par la suite été popularisé par l’auteur et éditeur Gardner Dozois. Le cyberpunk désigne un courant de science-fiction où l’intrigue se déroule dans un futur dystopique où la technologie, très avancée, domine la vie des citoyens. On va y trouver les thèmes de l’intelligence artificielle, la cybercriminalité, les modifications corporelles destinées à améliorer l’être humain, les mégacorporations dont le pouvoir dépasse celui des états. Une des œuvres majeures du mouvement cyberpunk et surtout une des plus connues du grand public est le film Blade Runner de Ridley Scott sorti en 1982.
À la fin du 20e siècle, un nouveau courant littéraire est né, où ce n’est plus une technologie futuriste qui modèle le monde mais une technologie inspirée de la révolution industrielle, à base de machines à vapeur et de rouages. On nommera ainsi ce courant « Steampunk » en référence au cyberpunk. On y retrouve toujours l’idée d’une contreculture mais au lieu de transmettre l’idée d’un avenir peu enviable à travers un futur dystopique, le steampunk préfère présenter un passé fantasmé et extrapole un futur différent de la réalité. En ce sens, le steampunk est généralement plus positif et optimiste, bien que l’idée sous-jacente que l’on préfère le passé à l’avenir soit toujours présente.
À partir du cyberpunk, de nombreux sous-genres se sont créés, reprenant l’idée d’un futur alternatif ou même des univers rétrofuturistes. À part le cyberpunk et le steampunk, on peut citer notamment le dieselpunk, qui se base lui sur l’esthétisme de l’entre-deux-guerres, et intègre donc le moteur diesel à la place du moteur à vapeur. En continuant la chronologie, on trouve l’atompunk qui fait référence à la période s’étendant des années 50 aux années 70, pendant la guerre froide et la fascination de l’énergie atomique.
D’autres genres de science fiction se basent sur une période historique comme le steelpunk (fin du 20e siècle), le stonepunk (préhistoire) ou encore le clockpunk (renaissance) mais ceux-ci sont moins connus et moins représentés dans les œuvres de fiction.

Mais il y a également des genres « punk » qui ne correspondent pas particulièrement à une période historique précise mais plus à une technologie ou un contexte particulier. C’est le cas du biopunk qui traite des biotechnologies, des modifications corporelles et génétiques. Il se rapproche du cyberpunk dans le sens où il décrit généralement un monde futuriste, souvent dystopique mais mêle technologie et vivant. L’un des exemples les plus connus est le film Bienvenue à Gattaca d’Andrew Niccol sorti en 1997. Le Raypunk quant à lui dépeint des univers de science fiction incluant souvent des voyages spatiaux et la découverte de nouveaux mondes, il se rapproche de l’atompunk dans son contexte. On peut par exemple citer Planète Interdite de Fred M. Wilcox sorti en 1956 qui correspond au genre Raypunk.Il existe au final une multitude de genres affublés du suffixe -punk, trop pour qu’on puisse en dresser une liste exhaustive, mais nous espérons avoir pu vous faire un tour d’horizon des exemples les plus connus. Ainsi, la prochaine fois que vous verrez un film, livre ou jeu vidéo décrit comme étant « machin-punk », vous serez capables de deviner autour de quels thèmes tournera le récit.

jeudi 11 novembre 2021

Eiffel : le film

Dimanche 7 novembre 2021, la rédaction du Gramophone Beuglant avait fait le déplacement jusqu’à Lyon rejoignant ainsi les membres et amis du CLIVRA pour la projection en costumes du film de Martin Bourboulon « Eiffel ».
La projection eut lieu au cinéma Bellecombe, dans une salle au charme d’antan. Celle-ci (à l’origine une salle de théâtre) fut édifiée en 1898, soit trois ans après la naissance du cinéma, à quelques pas de là dans l’usine Lumière !
La soirée fut l’occasion de présenter le CLIVRA (Club de L'Imaginarium à Vapeur en Rhône Alpes) et d’échanger avec quelques spectateurs sur le mouvement Steampunk.
Cette soirée organisée conjointement par le CLIVRA et le cinéma Bellecombe fit salle comble.

Le film
Dans cette grande romance sur fond patrimonial consacrée à Gustave Eiffel, le film accorde la place centrale à une histoire d'amour – imaginaire - que le célèbre ingénieur aurait entretenue dans sa jeunesse. L’esthétique du film est soignée, la reconstitution du chantier assez fidèle à la réalité ainsi que l'opposition des riverains et des artistes de l'époque à ce projet. On ne peut que regretter que la Tour et sa construction n’ait pas un rôle plus central dans le film.

vendredi 5 novembre 2021

Naissance de la publicité au XIX° siècle

La « publicité » existe depuis l’antiquité. Des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour des amphores datant de 500 avant JC sur lesquelles figurait déjà une forme de publicité par la mention « Achète-moi, tu ne seras pas déçu ».

Les enseignes des échoppes du moyen âge destinées à attirer le client représentent, elles aussi, une forme de publicité. Mais la première publicité telle que nous la concevons aujourd’hui apparait pour la première fois en 1660 dans la revue le Mercurius Politicus. Il s’agissait d’une publicité pour du dentifrice.

Mais ce n’est que dans la seconde moitié du XIX° siècle, que l’on assistera à un réel essor de la publicité – qui s’appelle à l’époque « réclame » - et cela pour plusieurs raisons. La première est une timide amélioration de la liberté d’expression. La seconde, est une évolution très importante des techniques d’impression comme par exemple la chromolithographie. La troisième enfin et vraisemblablement la raison majeure, est la révolution industrielle et commerciale. Celle-ci permet de produire en plus grande quantité et voit apparaître un marché sur lequel sont proposés de nouveaux produits et qui s’appuie sur des modes de distribution nouveaux comme les grands magasins.
Dès 1836, Emile de Girardin, fonde le journal « La Presse ». Les frais de fabrication d’un journal coutant cher, il a l’idée de vendre ses pages pour l’insertion de publicités. L’abaissement du prix de vente du journal dû à l’introduction massive de publicité lui permet de gagner un nouveau lectorat. Les recettes du journal dépendent désormais plus des annonceurs que des abonnements.
En 1844, Jean-Alexis Rouchon, affichiste et imprimeur français,  dépose un brevet pour « l'application de l'impression du papier peint à l'impression en couleurs d'affiches ». Il devient ainsi l'inventeur de l'affiche en couleur et en grand format. Certaines de ses affiches pour les grands magasins font 2,70 x 2,20 m !
Jules Cheret, imprimeur parisien, va marquer de son empreinte l’histoire de la publicité en étant le premier à donner, sur une affiche, davantage d’importance à la partie figurative qu’au texte. Il imprimera des milliers d’affiches pour les théâtres et spectacles parisiens.

Les travaux entrepris par Le baron Haussmann à Paris ont, eux aussi, indirectement favorisé le développement de l’affiche. Des quartiers entiers se sont couverts de palissades, offrant à l’affiche en plein essor des surfaces très importantes. Des supports dédiés à la publicité sont alors inventés : colonne Morris, kiosques à journaux, vespasiennes, etc. Mais en plus de ces supports fixes, de nouveaux supports mobiles apparaissent comme le « fiacre réclame », l’homme sandwich et un peu plus tard le métro.
De grands artistes comme Toulouse Lautrec ou Alphonse Mucha vont mettre leur talent au service des affichistes et de la publicité.

Les grands magasins, tout comme certaines grandes marques, vont aussi distribuer des « cartes réclames » offertes massivement aux acheteurs. À côté des biens de consommation courante tels que les produits d’hygiène, les publicités vantent de nombreux services aujourd’hui disparus : chapellerie, passementerie, etc.
La publicité de cette époque est intéressante à plus d’un titre. Outre qu’elle permet d’appréhender l’évolution des techniques d’impression et de communication, elle se trouve être le reflet de la société de consommation qui vient de naître.