jeudi 27 février 2020

Le Festival Yggdrasil 2020

L'espace d'un week-end, le Gramophone Beuglant avait délocalisé sa rédaction au sein du festival Yggdrasil qui s'est déroulé à Lyon du 22 au 23 février 2020.
Le public présent put rencontrer toute l'équipe rédactionnelle en chair et en os, et nos valeureux reporters purent échanger avec leurs lecteurs.
Ce fut aussi l'occasion pour les visiteurs du Festival de découvrir "Etrangarium" le cabinet de curiosités de l'alchimiste et reporter du journal, Gildas Blueford, présenté pour la première fois au public.
De nombreux hôtes de marque se pressèrent donc sur le stand de la rédaction et de l'Etrangarium tout au long de ce week-end.
Même de jeunes et intrépides aventuriers n'hésitèrent pas à venir contempler les merveilles de ce monde, les anomalies de la nature et bien plus encore, agrémentées des riches commentaires de Gildas Blueford, toujours intarissable lorsqu'il s'agit de parler de ses collections d'objets dénichés au gré de ses voyages autour du monde.
Le talentueux aquarelliste Louis Paquier fit aussi l'honneur de sa visite pour venir croquer Gildas Blueford en personne.
Ce Festival fut aussi l'occasion de quelques belles rencontres comme celle d'un reporter passionné de photographie qui n'hésita pas à utiliser son plus beau matériel pour tirer le portait de l'équipe rédactionnelle.
Parmi ces trois merveilles, devinez laquelle est factice ? (Il n'y a rien à gagner !)
 
De nombreux stands et échoppes du quartier Steampunk regorgeaient de divers matériels (dont certains à la destination ou finalité inconnues de nous...).
Enfin ce Festival nous permit de belles rencontres et des retrouvailles avec des vaporistes et vieux amis.
Le stand de Rétro Univers
Le stand des produits D.Rivets
A l'issue du week-end, la rédaction, riche de souvenirs, referma la parenthèse spatio-temporelle et reprit la diligence qui l'attendait au-dehors pour regagner ses locaux habituels.

vendredi 21 février 2020

Qu'est-ce que le Steampunk ?

Le Steampunk est un mouvement culturel qui se base sur la société de l’Angleterre victorienne (de la seconde moitié du XIX° siècle jusqu’à la première guerre mondiale) en plein cœur de la révolution industrielle et de la fin des grands empires. C’est un style visuel (costume, décoration) mais aussi un genre littéraire puisque de nombreux ouvrages décrivent un univers Steampunk.

Cet univers prend place dans un monde dominé par la vapeur (steam en anglais). Certaines œuvres Steampunk décrivent un monde doté de technologies avancées (machines pour se téléporter, voyager dans le temps…) mais fonctionnant à la vapeur. Ainsi, il s’agit d’imaginer ce que serait devenu le monde si le moteur à explosion n’avait jamais été inventé et si l’on avait continué à utiliser la vapeur comme principale source d’énergie. Car le Steampunk ne cherche pas à inventer de nouvelles technologies mais à pousser à leur paroxysme les technologies existant à la fin du XIX° siècle. Il s’agit d’inventer un futur tel qu’il était pensé au moment de l’invention de la machine à vapeur. En ce sens, le mouvement Steampunk est une uchronie, mot inventé au XIX° siècle par Charles Renouvier pour désigner une réécriture de l’histoire à partir d’un passé différent. Le Steampunk ne cherche pas une vérité historique mais c'est l’imaginaire fantasmé de cette époque qui est recherché.
La science est souvent au centre des œuvres Steampunk puisque la fin du XIX° siècle est une époque de grandes découvertes scientifiques. Les grandes expositions universelles de cette fin de siècle vont permettre au grand public de s’émerveiller devant les inventions du début de l’électricité, à une époque où l’on pensait que la technologie allait sauver l’humanité. Cette croyance sera durement ébranlée par la première guerre mondiale.
Exposition universelle de 1900 à Paris
Les codes vestimentaires traditionnels de l’univers Steampunk sont, pour les hommes, les hauts-de-forme, les goggles (en anglais, des lunettes de protection) et les montres à gousset alors que pour les femmes ce sont les corsets, les robes à crinoline ou à tournure. Les moyens de transport sont la voiture hippomobile, le train à vapeur, qui fut l’un des symboles de la révolution industrielle, ou bien encore le dirigeable qui est également un élément récurant et un emblème du Steampunk. Si l’histoire se déroule dans un futur alternatif, on pourra y croiser des véhicules plus originaux comme des vaisseaux spatiaux mais fonctionnant toujours à la vapeur. Le matériau emblématique du Steampunk est le cuivre, qui se retrouve dans toutes les machines, aux côtés des rouages, des bielles, des cadrans et de tout un bestiaire mécanique. Derrière elles, on sent encore l’homme ou l’artisan qui les a créées et on peut encore les réparer. L’homme possède encore le contrôle de la machine. La machine steampunk est à « hauteur » d’homme et peut être détruite. Il y a un rapport « charnel » à la machine.
La présence de la science dans le mouvement Steampunk est représentée par les deux inventeurs rivaux Nikola Tesla et Thomas Edison qui se livrèrent une bataille pour imposer leur forme d’électricité (courant alternatif pour Tesla et courant continu pour Edison) mais aussi en France par Gustave Eiffel.
Tesla vs Edison
En parlant de figure iconique du Steampunk, on ne peut s’empêcher de penser à Jules Verne même si celui-ci n’est pas à proprement parler Steampunk, puisque lorsqu’il écrit, il décrit un univers futur. L’écrivain français visionnaire écrivit des romans traitant de science et d’inventions révolutionnaires mues par la vapeur. Le Nautilus est ainsi souvent présent dans les histoires Steampunk. Le courant Steampunk s’inspire également des œuvres de H. G. Wells.
L'intérieur du Nautilus - Jules Verne
Ceci nous amène à l’un des symboles les plus connus du mouvement Steampunk : la pieuvre ! Cela peut certes s’expliquer par la présence du calamar géant dans les aventures du capitaine Nemo mais on remarquera que le chemin de fer était associé à cet animal en raison de son réseau tentaculaire. On peut également rapprocher la pieuvre de Cthulhu, la créature monstrueuse imaginée par H. P. Lovecraft bien que le genre de l’horreur cosmique des écrits de Lovecraft ne soit pas à proprement parler du Steampunk.
Le capitaine Némo face à la pieuvre
Le Steampunk descend du cinéma expressionniste allemand avec des films comme Métropolis mais aussi les films de Melies. Des films récents - comme La Cité des enfants perdus, Le Prestige (un des rares films mettant en scène Nikola Tesla), La Ligue des gentlemen extraordinaires, Hugo Cabret ou encore Wild Wild West, inspiré de la série télévisée du même nom – peuvent reprendre les codes du mouvement Steampunk.
Maria le robot du film Metropolis - Fritz Lang
Le Steampunk ne joue pas sur la nostalgie de l’époque victorienne avec les prémices de la pollution industrielle, du travail des enfants, de l’aliénation par la machine, etc. Ce qu’il cherche à saisir, c’est l’instant d’une utopie naïve où le rationalisme lui offrirait un monde meilleur. Il réinjecte de l’humain dans la machine. Les vaporistes (amateurs du courant Steampunk) portent en eux les restes d’une élégance du siècle passé mélangée à des machines artisanales faites de bois verni, de cuir et de laiton.

samedi 15 février 2020

Le festival Yggdrasil 2020

Le Gramophone Beuglant sera présent au festival Yggdrasil le 22 et 23 février 2020 à Lyon (Eurexpo).
Venez retrouver toute l’équipe rédactionnelle sur son stand dans le Nautilus, la zone Steampunk !

Et, présenté pour la première fois au public, vous pourrez découvrir « Etrangarium », le cabinet de curiosités de Gildas Blueford !
Achetez vite vos billets d’entrée !

dimanche 9 février 2020

Le port de la moustache à la Belle Epoque

Au début du XIX° siècle, les hommes ont l’habitude de se raser. Ce n’est qu’au fil des années qu’ils vont progressivement se laisser pousser barbe et moustache. En France, au cours du XIXe siècle, plusieurs décrets rendent même obligatoire et réglementent le port de la moustache pour les militaires et les gendarmes. Ils disparaitront en 1933.

La période allant de la fin du XIX° siècle jusqu’à la première guerre mondiale sera donc une période faste pour le port de la moustache. Un proverbe allemand ne dit-il d’ailleurs pas que « un baiser sans moustache est comme une soupe sans sel » (Ein Kuss ohne Schnurrbart ist wie Suppe ohne Salz) ?

A cette époque, on n’hésite d’ailleurs pas à dormir avec un « fixe-moustache » pour ne pas lui laisser prendre un mauvais pli. Il s’agit d’une sorte masque en tissu qui se porte la nuit et maintient la moustache dans la position voulue. Car à cette époque, la moustache est taillée et soigneusement entretenue. On peut d'ailleurs voir un magnifique exemple de fixe-moustache dans le film « Mort sur le Nil » porté par Hercule Poirot lorsqu’il est réveillé en pleine nuit.
Divers styles de moustaches vont se succéder au cours des décennies victoriennes et de la Belle Epoque.

Par exemple, la moustache dite « anglaise » comporte de fines extrémités pointant à l’horizontale. Elle sera portée au cours du XIX° siècle et devra son nom au fait qu’elle sera populaire en Angleterre car portée par Sir Arthur Conan Doyle, le romancier créateur de Sherlock Holmes.
La moustache en guidon de vélo, elle aussi très populaire à la même époque, se distingue de la moustache anglaise par des extrémités pointant vers le bas, à la manière d’un guidon de vélo. Elle était, entre autres, portée par les militaires durant la Première Guerre Mondiale.
La moustache en brosse à dent a aussi eu son heure de gloire entre la fin du XIX° et le début du XX° siècle au États-Unis mais aussi en Europe. Elle fut popularisée par Charlie Chaplin et disparut lorsqu’Adolphe Hitler se mit à la porter.
Accessoirisée avec une montre à gousset et un chapeau melon, gibus ou haut de forme, la moustache vous apportera une touche d’élégance dans votre costume steampunk.

samedi 1 février 2020

Les créations de l’atelier du Gramophone : la table de nuit

Dernière création tout droit sortie des ateliers du Gramophone Beuglant, voici une table de nuit récup/indus/steampunk aux couleurs du journal.
Elle est composée d’une caisse de vin cerclée de tubes en cuivre qui servent autant d’habillage que de pieds ou de support à la lampe.
Cette dernière est de type « Edison » afin d’accentuer le côté vintage.
Les séparateurs de bouteilles ont été retirés et remplacés par une étagère.
Enfin, le logo du Gramophone Beuglant a été peint sur la façade avant qui, en coulissant, sert de fermeture à la table de chevet et permet d’y ranger livre, lunettes ou tout autre objet.
Un petit meuble pour une décoration d’intérieur indus/steampunk.