vendredi 28 juin 2019

L'échantillonneur à amplification stimulée par injection de gaz chauds (suite)

Dernières nouvelles des ateliers de Gildas Blueford !

L'échantillonneur à amplification stimulée par injection de gaz chauds (décrit dans un précédent article du Gramophone Beuglant)  vient d'être doté d'un réservoir extérieur de fluide de transfert, situé en-dessous.

Ce gaz, maintenu liquide par l'intense pression régnant à l'intérieur du réservoir, permet d'augmenter l'autonomie de l'appareil de plus de 30% (voire 40% lorsqu'il est utilisé dans un environnement humide).

Gildas Blueford a passé les dernières semaines dans son laboratoire à mettre au point ce système. Il a enfin réussi à résoudre le problème de la condensation plasmique lors de la contention des flux parallèles. Le plus délicat fut d'assurer une étanchéité parfaite des différentes connections pneumatiques afin d'assurer le caractère tout-terrain de l'engin.
Gros plan du réservoir extérieur de fluide de transfert
Vous n'aurez pas manqué de remarquer le système d'oxygénation pour céphalopode fixé sur le harnais de transport. Il permet à l'animal de respirer pendant des périodes de temps prolongées sans nécessiter des allers-retours dans son bassin. Cela s'avère pratique lorsqu'il accompagne notre alchimiste lors de ses expéditions en terres arides.
Détail du système d'oxygénation pour céphalopode
L’échantillonneur se perfectionne donc de jour en jour pour satisfaire au mieux les besoins de son créateur. Nous vous tiendrons au courant des prochaines améliorations des inventions de Mr Blueford.

jeudi 20 juin 2019

Petite histoire des duels à l’époque Victorienne

Pour trouver l’origine des duels, il faut remonter à l’Antiquité. Le duel est souvent utilisé pour départager deux armées qui s’affrontent et celui de David contre Goliath est l’un des premiers à être entré dans l’histoire.

Il faudra attendre le Moyen-Age pour que les règles du duel soient codifiées de manière sensiblement identique dans toute l’Europe. Le provocateur jette son gant à l’adversaire. Si ce dernier le ramasse, cela signifie qu’il accepte le duel. Celui-ci se déroule dans un lieu clos au milieu d’un cercle entouré de cordes tendues. Il est présidé par un maréchal de camp et en présence de témoins.

Les nobles se battent à l’épée et à cheval tandis que les roturiers se battent à pied et au bâton. L’issue du combat dépend du litige : en matière criminelle, le vaincu est pendu.

À partir du XIII° siècle, les rois de France s’opposeront aux duels. Mais la révolution abolit tous les édits royaux et notamment ceux interdisant les duels. Ils font alors leur grand retour et se démocratisent avec la percée des idées révolutionnaires.
Jean-Anthelme Brillat-Savarin publiera en 1819 son premier ouvrage sobrement intitulé « Essai historique et critique sur le duel d'après notre législation et nos mœurs ». Cet ouvrage dresse un historique des législations relatives à la pratique du duel et se propose « d’examiner si les faits qui constituent un duel sans déloyauté sont qualifiés et punis » par les lois de son temps.

Mais c’est en 1836 qu’est édité le manuel du duel  « Essai sur le duel » écrit par le Comte de Chateauvillard. Il codifie de manière précise les règles du duel. L’offensé doit choisir la date et le lieu ainsi que les armes du duel. À l’épée du Moyen-Age sont ajoutés le sabre et le pistolet, modernité oblige. Le duel est dirigé par un arbitre en présence de deux témoins. Il se poursuit jusqu’à la mort de l’un des duellistes sauf si il est convenu de l’arrêt au premier sang, c’est-à-dire à la première blessure.
Un an à peine après l’édition de ce livre, un arrêt de la Cour de Cassation définit l’homicide en duel comme un meurtre. Cela n’empêchera cependant pas la généralisation des duels entre les hommes politiques ou les journalistes. De nombreuses célébrités de l’époque y ont recours : Thiers, Jaurès, Clémenceau, Proust, etc. Ces duels sont aussi popularisés par les journaux et par les romans de cape et d’épée qui connaissent un grand succès.
Le duel Déroulède-Clémenceau à la Une du petit journal en 1893
La grande époque des duels déclinera après la première guerre mondiale. Au cours de cette sombre période, des millions d’hommes européens vont être confrontés à la mort ; mourir pour l’honneur à propos d'un simple différend revêt alors une dimension absurde.

vendredi 14 juin 2019

La montre gousset

Les premières montres de poche apparaissent au XVI° siècle mais elles sont volumineuses et ne possèdent pas de vitre pour protéger leurs aiguilles.

La montre gousset aussi appelée montre de poche est créée en 1882 par Jules Audemars, horloger suisse, avec l’aide de son associé Edward Piguet.
Au XIX° siècle, leur prix fait qu’elles ne sont  achetées que par la bourgeoisie.  Elles s’agrafent sur le veston ou le gilet à l’aide d’une chaine et se rangent dans une petite poche appelée gousset d’où son nom de montre gousset ou montre de poche. On tire alors la montre du gousset et on la renverse dans la paume de la main pour lire l’heure. On les trouve aussi sous le nom de montre « col de cygne » en référence à l’une des pièces du mouvement de la montre.
Elles sont souvent pourvues d’un couvercle.  Le remontoir et la molette de réglage de l'heure se trouvent à douze heures, dans l'anneau. Un peu plus tard, la montre gousset sera modifiée pour ajouter l'aiguille des secondes. Il s'agit du modèle de montre le plus répandu jusqu'au début du XXe siècle.

Avec l’avènement du chemin de fer, la possession d’une montre, appelée « régulateur », est obligatoire pour les mécaniciens vapeurs et les chefs de train. Ces montres, qui doivent être indéréglables et à l’épreuve des intempéries, représentent la valeur de trois mois de salaire. Si le nouveau cheminot n’est pas le fils ou le petit-fils d’un cheminot dont il peut alors reprendre le régulateur, il doit emprunter pour acheter un.
Montre de poche "régulateur" des chemins de fer
La montre gousset se porte traditionnellement au niveau de la poche d’un gilet ou d’une veste. L’utilisateur l’en extrait pour pouvoir lire l’heure. Afin de ne pas la perdre, une chainette en métal permet de l’accrocher au gilet ou à la veste. Cette chaîne s’appelle une giletière (par référence au gilet sur lequel elle est accrochée) ou une chaine Albert, du nom de l’époux de la reine Victoria. A une extrémité, elle porte un anneau ou un mousqueton et à l’autre extrémité, une barre en forme de T à insérer dans la boutonnière.
Chaîne simple Albert et double Albert (ou Dickens)
Elle peut aussi être fixée à l’aide d’une double chaîne et s’appelle alors une double Albert ou chaîne Dickens. La barre en T se trouve alors au milieu de la chaîne. A l’une des extrémités est fixée la montre et à l’autre est fixée une babiole, ou pour les plus riches, une seconde montre.
Les différentes manières de porter une montre gousset

jeudi 6 juin 2019

Le musée "Aux anciens commerces"

A Doué-La-Fontaine, non loin de Saumur, se trouve le musée « Aux anciens commerces ». Logé dans les écuries du Baron Foullon, un bâtiment du XVIIIe siècle, il permet au visiteur de déambuler dans une rue bordée par une vingtaine de boutiques d'autrefois fidèlement reconstituées, retraçant le commerce de détail des années 1850 aux années 1950.
La vitrine de l'épicier
Du petit café à la chapellerie, en passant par la pharmacie, la cordonnerie, l’armurerie, l’horlogerie, la graineterie, la parasolerie, le barbier-coiffeur, la droguerie, l’épicerie, la boutique de jouets, le tabac presse et la modiste, c’est un formidable voyage dans le temps qui vous attend !
L'épicerie
Toutes les boutiques ont été reconstituées dans leurs moindres détails : mobilier, produits et marchandises, éclairage, devantures, réclames, etc.
La droguerie
N’hésitez pas à venir costumés et à vous faire tirer le portrait dans un décor d’exception.
La droguerie
A noter que le musée organise aussi des journées « Belle Epoque » avec des animations, des démonstrations de métiers anciens, des jeux en bois, un concours d'élégance et bien d'autres choses encore...

Prochaine journée Belle Époque (1880-1914) le dimanche 16 juin 2019 !
Le barbier-coiffeur

La modiste
Le cordonnier
Le chapelier