Cette année, en 2019, la Tour Eiffel a 130 ans ! Ce symbole de Paris et plus généralement de la France, édifié
pour l’exposition universelle de 1889, était à sa création une construction
éphémère.
Lorsqu’en 1884, le gouvernement de l’époque décide d’organiser, cinq ans plus tard, sa quatrième Exposition Universelle à Paris pour fêter le centenaire de la Révolution Française, il souhaite que soient créées des « attractions » destinées à montrer le savoir-faire du pays accueillant et donc sa supériorité sur les pays accueillis.
L’idée d’une tour de 300m (1000 pieds) est née aux Etats-Unis lors de l’Exposition Universelle de Philadelphie de 1876 mais faute de moyen, n’a pas été réalisée. L’ingénieur français Sébillot et l’architecte Jules Bourdais imaginent ensuite une tour phare en granit de 300 m de haut.
De leur côté, en 1884, deux ingénieurs des entreprises Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier, dessinent les croquis d’une tour métallique de 300m de haut composée de quatre pieds se rejoignant à leur sommet. Gustave Eiffel n’est pas enthousiaste mais demande à son architecte en chef de redessiner le projet. Il y rajoute des pieds en maçonnerie et des arcs destinés à stabiliser l’édifice ainsi qu’une coiffe à son sommet.
Lorsqu’en 1884, le gouvernement de l’époque décide d’organiser, cinq ans plus tard, sa quatrième Exposition Universelle à Paris pour fêter le centenaire de la Révolution Française, il souhaite que soient créées des « attractions » destinées à montrer le savoir-faire du pays accueillant et donc sa supériorité sur les pays accueillis.
L’idée d’une tour de 300m (1000 pieds) est née aux Etats-Unis lors de l’Exposition Universelle de Philadelphie de 1876 mais faute de moyen, n’a pas été réalisée. L’ingénieur français Sébillot et l’architecte Jules Bourdais imaginent ensuite une tour phare en granit de 300 m de haut.
De leur côté, en 1884, deux ingénieurs des entreprises Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier, dessinent les croquis d’une tour métallique de 300m de haut composée de quatre pieds se rejoignant à leur sommet. Gustave Eiffel n’est pas enthousiaste mais demande à son architecte en chef de redessiner le projet. Il y rajoute des pieds en maçonnerie et des arcs destinés à stabiliser l’édifice ainsi qu’une coiffe à son sommet.
Gustave Eiffel est séduit et dépose le brevet au nom des
deux créateurs d’origine. Fort de son expérience passée – pont de Porto, viaduc de
Garabit ou structure de la statue de la Liberté à New York – et de sa notoriété,
il va convaincre le ministre de l’industrie et du commerce de lancer un
concours pour la création d’une tour métallique de 300 m de haut et 125 m² de
côté à la base. Le concours est donc lancé en 1886 sur la base des
recommandations d’Eiffel. Malgré cette spécificité propre à favoriser le projet
de Gustave Eiffel, 107 projets seront déposés. Celui de Gustave Eiffel gagnera cependant
le concours devant celui de Jules Bourdais qui a troqué le granit contre du
fer pour son nouveau projet.
Le chantier débute en janvier 1887 soit à peine un peu plus de
deux ans avant sa livraison ! Les six premiers mois sont consacrés à l’édification des
quatre socles maçonnés qui serviront d’assises à chacun des pieds métalliques.
L’assemblage des parties métalliques à proprement dit commence en juillet 1887.
Schéma de montage de la partie inférieure |
Le génie d’Eiffel est d’assembler la plupart des éléments
dans ses ateliers de Levallois-Perret. La tour comprend en effet 18 038
pièces et 2 500 000 rivets. Sur ce nombre, seulement un million seront
posés sur site, les autres dans les ateliers Eiffel.
La construction avance très rapidement grâce aux compagnons
spécialisés dans le travail du fer et qui ont l’habitude de travailler avec
Gustave Eiffel. Ils seront en moyenne 250 à travailler quotidiennement sur la
tour.
En décembre 1887 les quatre piliers d’assises et le
premier étage sont achevés. Malgré des conditions de travail plutôt bonnes pour l’époque,
Gustave Eiffel n’échappera pas à une grève en septembre 1888. Les ouvriers
travaillent sur ce chantier sans protection, mais aucun mort ne sera à
déplorer.
Le seul décès sera en marge de la construction puisqu’il
touchera un ouvrier italien ayant participé à l’assemblage de la Tour, venu, une
fois le chantier achevé, faire visiter l’édifice à sa petite amie et qui aurait
chuté durant cette visite.
Montage de la tour Eiffel |
Boulonnage du joint des deux arbalétriers à 180 mètres d'altitude |
Pour l’Exposition Universelle, la tour Eiffel sera peinte
en rouge. Elle changera de couleur en 1892, optant alors pour un ocre, puis jaune
brun au début du XX° siècle.
Le chantier ne durera que deux ans, deux mois et cinq
jours, permettant à Gustave Eiffel de livrer sa tour dans les délais. Il a
réussi son pari !
Georges Garen - Embrasement de la tour Eiffel |
Quelques semaines après son inauguration, elle sera dotée
de ses célèbres ascenseurs à ascension oblique dont la machinerie hydraulique
(toujours en fonctionnement aujourd’hui !) est logée sous la tour. Cette
machine, inventée par Gustave Eiffel, est une prouesse de technologie en cette
fin de XIX° siècle et a contribué à son succès.
Détail du fonctionnement des ascenseurs |
Mais l’édification ne s’est pas faite sans résistance.
Les riverains ne voient pas cette tour d’un très bon œil car ils
craignent qu’elle ne s’écroule ; ils craignent également que son aspect ne vienne dévaloriser la capitale et
l’école militaire toute proche. Guy de Maupassant et Charles Garnier vont même
rédiger un violent pamphlet contre la tour. Ils vont aller jusqu’à la comparer
à une immense cheminée d’usine.
Malgré son opposition, Guy de Maupassant déjeunera très souvent dans les restaurants de la Tour Eiffel. Interrogé par un journaliste sur cette attitude contradictoire, il répondra que c’est le seul endroit de Paris d’où il ne voyait pas la tour !
La convention signée entre Gustave Eiffel, l’Etat et la Ville de Paris stipule que cette dernière en deviendra propriétaire à l’issue de l’Exposition Universelle, mais qu’afin de rembourser le montant des travaux, une société créée par Gustave Eiffel en assurera l’exploitation pendant vingt ans. Cette convention va jusqu’à préciser le prix des billets d’accès à la tour.
Près de deux millions de visiteurs en feront l’ascension durant l’Exposition Universelle. Si c’est un indéniable succès, la fréquentation chute fortement une fois l’Exposition Universelle terminée. Lors de l’Exposition Universelle de 1900, Gustave Eiffel fera même poser près de 5000 lampes à incandescence sur la tour. La fréquentation repartira à la hausse lors cette Exposition Universelle mais avec seulement un million de visiteurs ce qui hypothèque sérieusement l’avenir de la tour.
Mais à l’issue de cette durée de vingt ans, la tour doit être détruite. Gustave Eiffel va alors avoir un premier trait de génie en installant, dès le début de son exploitation, des restaurants au premier étage de la tour, créant un engouement populaire. La seconde idée de Gustave Eiffel est d’installer des expérimentations scientifiques à son sommet : une station météorologique en 1889, une antenne hertzienne en 1898 puis une antenne télégraphique en 1903. C’est ce qui va la sauver, en en faisant la plus haute antenne existante. Elle contribuera à la victoire de la France lors de la première Guerre Mondiale en interceptant des messages de l’armée allemande.
C'est grâce à sa conception puis aux idées de génie de Gustave Eiffel que sa tour a su traverser les âges et devenir le symbole de Paris et plus généralement de la France.
Malgré son opposition, Guy de Maupassant déjeunera très souvent dans les restaurants de la Tour Eiffel. Interrogé par un journaliste sur cette attitude contradictoire, il répondra que c’est le seul endroit de Paris d’où il ne voyait pas la tour !
La convention signée entre Gustave Eiffel, l’Etat et la Ville de Paris stipule que cette dernière en deviendra propriétaire à l’issue de l’Exposition Universelle, mais qu’afin de rembourser le montant des travaux, une société créée par Gustave Eiffel en assurera l’exploitation pendant vingt ans. Cette convention va jusqu’à préciser le prix des billets d’accès à la tour.
Près de deux millions de visiteurs en feront l’ascension durant l’Exposition Universelle. Si c’est un indéniable succès, la fréquentation chute fortement une fois l’Exposition Universelle terminée. Lors de l’Exposition Universelle de 1900, Gustave Eiffel fera même poser près de 5000 lampes à incandescence sur la tour. La fréquentation repartira à la hausse lors cette Exposition Universelle mais avec seulement un million de visiteurs ce qui hypothèque sérieusement l’avenir de la tour.
Exposition universelle - Paris 1900 (noter la nouvelle couleur de la tour Eiffel par rapport à 1889) |
Mais à l’issue de cette durée de vingt ans, la tour doit être détruite. Gustave Eiffel va alors avoir un premier trait de génie en installant, dès le début de son exploitation, des restaurants au premier étage de la tour, créant un engouement populaire. La seconde idée de Gustave Eiffel est d’installer des expérimentations scientifiques à son sommet : une station météorologique en 1889, une antenne hertzienne en 1898 puis une antenne télégraphique en 1903. C’est ce qui va la sauver, en en faisant la plus haute antenne existante. Elle contribuera à la victoire de la France lors de la première Guerre Mondiale en interceptant des messages de l’armée allemande.
C'est grâce à sa conception puis aux idées de génie de Gustave Eiffel que sa tour a su traverser les âges et devenir le symbole de Paris et plus généralement de la France.
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