vendredi 30 octobre 2020

La chapellerie

Installé dans l’ancienne Manufacture Flechet – un ensemble de bâtiments construits au début du XX° siècle et aujourd’hui inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historique – l’atelier Musée du Chapeau vous plonge au cœur d’une fabrique de chapeaux de feutre dans les années 20.
Les halls industriels du tout début du XX° siècle et leurs belles charpentes métalliques accueillent la reconstitution d’une fabrique de chapeaux. Toutes les étapes de fabrication y sont expliquées grâce, notamment, à des machines en fonctionnement, récupérées dans différentes usines de la commune, et à des démonstrations de mise en forme d'un chapeau.
Plus loin c’est un atelier de chapelier du XIX° siècle qui a été reconstitué ainsi qu’une ancienne boutique de chapeaux.
Jusqu’au milieu du XX° siècle, la ville de Chazelles-sur-Lyon était en effet la capitale de la chapellerie de feutre de poils. Cette activité remonte au XVI° siècle et connaîtra son âge d’or à la fin du XIX° siècle  avec la disparition des ateliers artisanaux et l’édification de grandes fabriques au début du XX°, comme celle qui accueille le musée. Cette activité va marquer de son empreinte l’architecture : cheminées, maisons de maître, habitat ouvrier…
Une autre manière de s’immerger dans l’ère industrielle de la belle époque, chère aux vaporistes ! N’oubliez pas de venir chapeauté !
La Chapellerie
31, rue Martouret
42140 Chazelles-sur-Lyon

jeudi 22 octobre 2020

La machine à inverser le temps

Une première campagne d’investigation de la cave avait permis de mettre à jour un certain nombre d’objets dont l’étrange mallette du Professeur Brétavia  (Voir ici). Mais apparemment l’exploration de la cave de la maison n’avait pas livré tous ses secrets et il restait quelques malles et cartons qui n’avaient pas encore été ouverts.

Sur une frêle étagère reposait une valise en carton qui semblait avoir été oubliée là par un visiteur de passage dans la maison. Au poids, elle était visiblement pleine. La serrure ne résista pas longtemps à un crochetage sommaire et  nous pûmes enfin l’ouvrir.
A l’intérieur, soigneusement couchée, une horloge du style de celles que l’on trouvait au début du siècle dernier accrochée au mur du salon. En y regardant de plus près, outre le grand cadran, elle comportait de nombreux appendices peu courants sur ce type d’horloge. A quoi pouvaient-ils bien servir ?
Au fond de la valise se trouvait un schéma descriptif de l’horloge. Etait-ce une notice de fonctionnement ou bien alors un descriptif sommaire de l’engin pour un potentiel utilisateur ? Nous n’en savions pas plus.
Nous ne pûmes résister à l’envie de l’ouvrir pour en découvrir le mécanisme. A l’intérieur se trouvait un appareillage complexe dont nous ignorions les fonctions et un objet cylindrique qui ressemblait fortement à une pile électrique Daniell. Après avoir péniblement déchiffré le voltage et l’ampérage de celle-ci-ci presque totalement effacés, nous tentâmes de la relier à une source d’énergie de voltage et d’ampérage similaire.
Au bout de quelques secondes, le disque baptisé « phaseur plasma » sur le schéma crépita et vint se zébrer d’éclairs colorés. Nous pensâmes alors que nous venions de détruire l’horloge. Mais une oreille attentive décela un discret « Tic-Tac ». L’horloge s’était mise en route !
A notre grande surprise, les aiguilles se mirent à tourner à l’envers ! Ce que nous avions pris pour une plaisanterie en lisant le schéma était peut-être vrai ! Nous tenions entre nos mains fébriles une machine à inverser le temps !
Comment fonctionnait-elle réellement ? Quels en était les effets ? Nous ignorions tout d’elle ! Par crainte de dommages irrémédiables ou de conséquences sur nos personnes, nous prîmes la décision de la débrancher immédiatement. Dans le pire des cas, nous aurions peut-être rajeuni de quelques dizaines de secondes !

Un excitant travail de recherche, de documentation et d’expérimentation commençait pour nous !

jeudi 15 octobre 2020

Inauguration du métro parisien

Il y a foule en ce 19 juillet 1900 à 13h place de la Nation. De nombreux badauds se pressent à mes côtés pour découvrir la première ligne du Métropolitain. Il paraît que près de 30 000 tickets ont été vendus en ce premier jour ! Il n’y a pas de discours officiel ni de ruban coupé. C’est peut-être dû au fait que la ligne aurait dû être mise en service depuis plus de trois mois !
Je n’ai pas pu assister à  l’inauguration du métro de Londres en 1863, mais j’ai la possibilité d’assister à celui de Paris. C’est un évènement à ne pas rater d’autant plus que se déroule au même moment à Paris, les Jeux Olympiques et l’Exposition Universelle. Pour l’occasion, j’ai cassé ma tirelire et me suis acheté un billet de première classe à 25 centimes. Je descends les marches de l’entrée dessinée par l’architecte Hector Guimard. Un décor métallique fleuri de végétaux « Art nouveau » comme on l’appelle soutient le panneau « Métropolitain ».
Arrivé sous terre, un poinçonneur vérifie que chaque passager a son billet et il y fait un minuscule trou.  Encore quelques mètres et me voilà dans la station. Elle est très moderne, les murs sont parés de carreaux blancs ce qui la rend très lumineuse. La fraicheur du sous-sol contraste avec les 38° du thermomètre en surface.

La rame est à quai et attend ses premiers voyageurs. Elle est composée de trois voitures en bois. Je monte dans le wagon de première classe.  Les banquettes et les fauteuils sont en cuir et bois précieux. Au-dessus des sièges se trouve un filet où je dépose précieusement mon canotier. Je suis confortablement installé lorsque la rame démarre.
Je m’attendais à être secoué, mais il n’en est rien. C’est surement dû au fait que la rame est mue par un moteur électrique. Il aurait été impensable de noyer les tunnels de l’imposante fumée de charbon d’une locomotive classique.

Au bout de quelques instants, nous atteignons notre vitesse de croisière. Mon voisin me souffle que nous roulons alors à 21km/h. Il m’explique qu’il travaille depuis près de deux ans à ce chantier pharaonique qu’est la construction du Métropolitain. Il côtoie l’ingénieur Fulgence Bienvenüe à qui a été confiée la lourde charge de créer un réseau de chemin de fer souterrain  et que l’on surnomme amicalement « le père du métro ». Il ajoute que les travaux de la seconde ligne ont déjà débuté et que bientôt toute la capitale sera desservie par ce nouveau moyen de transport.
Nous voici arrivés à la station « Bastille ». Celle-ci est en plein air et nous nous retrouvons en plein soleil avant de replonger sous terre. Au bout d’une petite demi-heure, nous arrivons au terminus de la ligne à la porte Maillot. Je descends du wagon et n’ai qu’une envie, reprendre le prochain métro en direction de Nation !

vendredi 9 octobre 2020

Le musée Electropolis

Le musée Electropolis situé à Mulhouse vous offre un voyage dans le temps avec l’électricité comme fil conducteur !

Le musée retrace l’histoire de l’électricité de l’antiquité aux premières expériences du XVIIe et XVIIIe siècle, avec une large part consacrée à la révolution industrielle de la fin du XIXe siècle pour s’achever par le XX° siècle. De nombreux objets historiques de Benjamin Franklin, André-Marie Ampère, Alessandro Volta, Samuel Morse, Alexander Graham Bell, Nikola Tesla, Thomas Edison, Guglielmo Marconi y sont exposés.

Des objets de la vie courante du début du XX° siècle ornent aussi les vitrines des différentes salles du musée.
Un des clous de la visite – avec l’expérience d’électrostatique mais on ne vous en dit pas plus - est sans nul doute la « Machine », un groupe électrogène de 1901 (machine à vapeur couplée à un alternateur Sulzer-BBC). Celle-ci, faite de fonte, d'acier et de cuivre, dont la roue mesure 6 m de diamètre, alimentait en électricité la filature textile industrielle historique D.M.C de Mulhouse entre 1901 et 1947. Chaque jour, elle se remet en route dans une mise en scène son et lumière multimédia pour le plus grand plaisir des visiteurs.
Le Musée Electropolis  est aujourd’hui le plus important musée d'Europe de l'histoire de l'électricité. Si vos pas de vaporiste vous emmènent en Alsace, n’hésitez pas à lui rendre une visite.

Musée Electropolis
55 Rue du Pâturage
Mulhouse
https://www.musee-electropolis.fr/

jeudi 1 octobre 2020

La canne fronde

En ces temps troublés, les rues ne sont pas sûres et il est parfois dangereux de déambuler sans un moyen de se défendre. C’est pourquoi Gildas Blueford, après avoir conçu tout un arsenal à vapeur assez encombrant et peu adapté au grand public, a décidé de créer un moyen de défense élégant, pratique et approprié à la vie citadine.
En observant l’essor de la canne de combat, il apparut évident à notre inventeur qu’il peut être imprudent de s’approcher à bout portant de son agresseur pour lui asséner un coup bien placé. Mr Blueford s’est donc attelé à la tâche de créer une canne qui permettrait de se défendre même à distance, tout en étant ergonomique, facile d’utilisation et qui ne jurerait pas avec votre plus beau costume.
Nous vous présentons ainsi la dernière-née du laboratoire de Gildas Blueford : la canne-fronde.

Cette canne en bois est agrémentée d’une lanière tendue qui peut être projetée par un mécanisme de déclenchement situé en haut de la canne, subtilement décoré d’une gemme.
La canne possède aussi une lunette ainsi qu’une jauge de stabilisation qui aident la visée.
L’objectif de cette invention, loin d’être létale, est de déstabiliser voire étourdir votre adversaire pour vous permettre de fuir (ou de dégainer une arme plus conventionnelle). La canne-fronde peut également servir à immobiliser un véhicule en mouvement, la lanière pouvant s’entortiller dans les rayons d’une roue et ainsi bloquer sa rotation.
Sa finition en bois vernis et sa poignée gainée de cuir en font un objet indispensable pour tout gentleman voulant assurer sa sécurité sans pour autant sacrifier son style.