jeudi 25 mai 2023

Le Gramophone Beuglant en Antarctique

Lors de sa dernière expédition aux confins du monde connu à la recherche de nouvelles fraîches, le Gramophone Beuglant est tombé sur des nouvelles que l’on ne peut qualifier autrement que glaciales !
(Veuillez excuser ce calembour un brin prévisible, il n’avait pour seul objectif que de briser la
glace).

Ce périple mena en effet nos valeureux reporters en Antarctique où les températures peuvent atteindre -70°C en hiver. Mais loin de les refroidir, cela n’a fait que renforcer leur détermination. Le rédacteur en chef a dû lui-même braver la météo peu clémente du 6e continent afin de découvrir ce qu’il se trame dans ce désert de glace.

Mais le climat n’est pas le seul danger qui s’est dressé sur la route de l’équipe du journal : la faune locale composée principalement d’espèces de phoques et de manchots n’apprécie pas toujours d’être dérangée. Les journalistes ont évité de peu une attaque d’éléphant de mer défendant son territoire ; mais Gustave Boileau a su garder son sang froid, a guidé tout le monde à l’abri et aucun blessé n’est à déplorer. Cela restera néanmoins le principal fait d’hiver divers notable de cette expédition.
Dans le cas des manchots, ils ont su se montrer beaucoup plus coopératifs, allant même jusqu’à écouter avec un grand intérêt une partie de la collection de disques du capitaine sur le gramophone dont l’équipe ne se sépare jamais.

Après avoir essuyé une tempête de blizzard, nos aventuriers s’enfoncèrent à l’intérieur des terres pour essayer de confirmer l’existence du Yéti austral (Yeticus Australis). Ce détour, réservé uniquement à ceux qui n’ont pas froid aux yeux s’est malheureusement soldé par un échec et le Yéti reste donc toujours introuvable.

Il fut ensuite temps de rejoindre le bateau et de se remettre en route vers des contrées au climat plus tempéré.

P.S. : Nous espérons que l’abondance de jeux de mots de qualité douteuse n’a pas jeté un froid parmi nos lecteurs.

De notre envoyé spécial Gildas Blueford

jeudi 18 mai 2023

Steam City à la Geek Touch

On ne peut pas dire que la « Steam City », représentait un grand espace à l’intérieur de la Geek Touch, elle-même de taille assez réduite par rapport à la Japantouch Haru à laquelle elle était adossée.
Seule une petite dizaine d’artisans et de créateurs et deux associations – la Brown company et le CLIVRA - avaient répondu présents à cette manifestation.
Le stand de la Brown Company
Alors que retenir de cette convention ? Deux bonnes surprises !
 
Tout d’abord une exposition Jules Verne proposée par l’association « Samsad ». De nombreux panneaux sur différents thèmes incontournables de Jules Verne, quelques vitrines et la reconstitution du bureau de l’auteur offrait un regard sur l’une des figures emblématiques du mouvement Steampunk.
Le bureau de Jules Verne
Ensuite une magnifique reconstitution d’un laboratoire océanographique d’époque victorienne proposée par le chimérologue Camille Renversade. Une plongée dans l’univers des cabinets de curiosités de cette fin de XIX° siècle.
Le bureau du laboratoire océanographique de Camille Renversade
Camille Renversade en dédicace
Quelques autres clichés pour terminer la visite...
La troupe des Baladins du rire

jeudi 11 mai 2023

Déguisement vs costume

“Oh, le joli déguisement !”
Que le Cosplayer qui n’a jamais entendu cette phrase en convention sorte immédiatement !

Cette réflexion part en général d’une bonne intention de la part de celui ou celle qui la prononce, mais elle a le don de vous agacer. Mais quelle différence existe-t-il entre un déguisement et un costume ? Avant d’en débattre, petit tour par la case dictionnaire.
La sémantique
Déguisement : nom masculin.
Vêtement qui déguise afin de paraitre méconnaissable ou de ressembler à quelqu’un d’autre. Il peut correspondre à un vêtement d’une autre époque ou d’une autre catégorie sociale.
Costume : nom masculin.
Pièces d’habillement qui constituent un ensemble. Le costume constitue une appartenance à un groupe, un pays, une époque. Syn. : déguisement.

On constate donc qu’en français, un costume peut être un déguisement. Bon, avec tout cela, nous ne sommes pas très avancés ! Mais alors quelle est la différence ?

Pour un Cosplayer, le déguisement possède une connotation négative. C’est un synonyme de costume préfabriqué, industriel, bricolé à la va-vite et destiné à faire la fête.

On avance doucement. Mais quelle est la frontière entre un costume et un déguisement, s’il en existe réellement une ? Tentons une première approche.

La fonction
Comme nous venons de le voir de manière sémantique, le déguisement a pour fonction de masquer, cacher, rendre méconnaissable, ce qui n’est pas forcément le cas d’un costume. À la différence du costume, le déguisement ne cherche pas à reproduire fidèlement un personnage, il ne fait qu’évoquer le personnage. Il est donc plus accessible, moins exigeant mais aussi moins valorisant. Le déguisement permet, le temps d’une soirée, d’être un personnage mais sans exigence de coller au plus près du personnage. Là où le déguisement va se limiter à l’apparence d’un personnage, la personne costumée va y ajouter les détails et le jeu de rôle.  

La coupe
Ensuite, par rapport au déguisement qui n’est pas toujours exactement à votre taille et qui n’est pas destiné à être porté sur le long terme, le costume doit vous aller ! Vous devez pouvoir vous mouvoir avec aisance dans celui-ci. La coupe du costume est aussi très importante. S’il s’agit d’un costume historique, il doit correspondre aux coupes de l’époque… au risque de devenir un déguisement.

Les matériaux
Les matières composant le costume sont autant d’éléments le caractérisant. Le costume est généralement réalisé dans des matériaux de qualité. Le déguisement est bien souvent, pour des raisons de coût, fabriqué dans des tissus de piètre qualité, brillant, clinquant. Le plastique remplace souvent le cuir ou le métal.

Les accessoires
Les accessoires et les détails ont aussi toute leur importance pour faire la différence entre un déguisement et un costume. Une magnifique robe à faux-cul, même de qualité, portée avec des tennis risque fort de vous faire passer dans la catégorie déguisement. Rappelez-vous que le mot costume signifie un ensemble de vêtements et d’accessoires assortis et faits pour être portés ensemble. Des tennis n’ont jamais été faites pour être portée avec un robe à faux-cul… et inversement. Les chaussures, la coiffure, les bijoux, les montres, les chapeaux, sont autant d’accessoires essentiels pour obtenir un costume digne de ce nom !

Conclusions
Le costume du cosplayer tire son origine du déguisement mais a été élevé à un art supérieur lorsque l’on y a ajouté la fidélité à l’original, les accessoires et surtout le jeu de rôle. Les cosplayers ne sont pas déguisés dans un personnage, ils incarnent ce personnage.

Le déguisement n’est donc pas à bannir et à regarder avec dédain car il peut constituer une base de départ pour débuter dans l’incarnation d’un personnage. Avec le temps et la passion, ce déguisement pourra se muter en costume par l’ajout d’accessoire ou sa transformation partielle out totale.

mercredi 3 mai 2023

SS Great Britain

Inauguré le 19 juillet 1843 après seulement 4 ans de construction, le SS Great Britain ouvre un nouveau chapitre dans les traversées transatlantiques.
 
Conçu par le célèbre ingénieur civil Isambard Kingdom Brunel, le navire a été construit spécifiquement pour le service de la Great Western Steamship Company entre Bristol et New York.
Lors de son lancement, c’est le plus grand bateau du monde. Comme son nom l’indique (SS pour Steamer Ship), il intègre une chaudière à vapeur de 5000 CV, est construit en métal et surtout est propulsé par une hélice, entièrement sous l’eau donc bien plus performante que des roues à aubes.
Le temps de traversée passe de deux mois à deux semaines !
 
Cette diminution du temps de traversée impacte le temps du voyage, mais pas seulement. Il permet aussi, à une époque où la Téléphonie Sans Fil n’existe pas encore, de transmettre des informations outre atlantique beaucoup plus rapidement et a donc des conséquences très importantes dans le domaine des affaires.
Au début, les voyageurs seront réticents face à ce bateau d’une capacité de plus de 250 places utilisant les dernières technologies de l’époque, et seulement 53 passagers seront à bord pour sa première traversée.
 
Pourtant tout est prévu pour leur confort, et notamment une vache vivante permettant de donner un lait frais pour la cuisine.
Malheureusement non rentable, ce pionnier des traversées transatlantiques ne sera en service que durant deux ans.
 
A la suite d’une erreur de navigation, le SS Great Britain s’échouera dans la baie de Dundrum en Irlande en 1846. Le navire sera vendu puis transformé pour transporter des migrants pour l’Australie. Des voiles et un pont supérieur lui seront ajoutés et son moteur changé. Il terminera sa carrière en transport de charbon avant de servir de carcasse de stockage.
En combinant des innovations-clés, Brunel a créé un navire qui a changé l’histoire. Il n’est pas exagéré de dire que le SS Great Britain a établi la norme en matière de conception de navires modernes. Il a également démontré les capacités et l’inventivité de l’ère victorienne.