Le Steamlag

Le mot “Steamlag” est un néologisme composé à partir du mot Steampunk et du mot Jet-Lag.

 

Vous me direz qu’après une telle explication… vous n’en savez guère plus qu’avant.

 

Je ne vous ferai pas l’affront de vous expliquer ce qu’est le steampunk. L’onglet ci-dessus est là pour cela. Quant au jet-lag, il s’agit de l’ensemble des phénomènes que l’on peut ressentir suite à un important décalage horaire (somnolence, baisse des capacités physiques, apathie, irritabilité, etc.).

Quel rapport entre le décalage horaire et le steampunk ?
Pour faire simple, lorsque vous avez passé une journée ou un week-end dans une convention steampunk entre passionnés costumés, voire parfois dans des décors d’époque (Cf. Anno 1900 !) il arrive qu’au retour vous vous sentiez nostalgique de ces jours passés et que vous ayez un petit coup de blues passager. Le quotidien vous semble alors très fade et vous n’arrivez pas à vous motiver pour les tâches quotidienne ou pour le travail. C’est cela le steamlag. Vous voyez mieux ?
 
Comment l’expliquer ?

Cela peut s’expliquer par la bienveillance qui anime en règle générale ce type d’évènement. Chacun est admiratif du travail des autres et il n’existe pas de réelle compétition entre les amateurs de Steampunk. Même les concours de cosplay sont bon enfant et, perdant ou gagnant, chacun est heureux d’y avoir participé et d’avoir exhibé son costume. Pour les lecteurs d’un âge certain, nous sommes dans l'esprit de "l’école des fans" de feu Jacques Martin (les plus jeunes se feront expliquer la signification par leurs ainés).

 

Ces évènements permettent de vivre pleinement sa passion en oubliant le quotidien. Le retour à la vie réelle peut donc s’avérer un peu difficile ou tout du moins nécessiter un petit temps d’adaptation.

 
Comment se défaire du steamlag ?

Le sevrage avec le monde steampunk récemment quitté doit se faire en douceur. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, défaire ses bagages, contempler les achats fait lors de la convention, les goodies soigneusement récupérés ou regarder les photos prises lors de l’évènement (les vôtres ou celle prises de vous que vous trouverez sur les réseaux sociaux) sont autant de petits gestes qui vous permettront d’atterrir en douceur et de reprendre progressivement le train de la vie quotidienne. Remède ultime : suivre le conseil de ma grand-mère qui préconisait dans certaines situation de combattre le mal par le mal ! Comment cela ? Et bien en préparant la prochaine convention ou la prochaine réunion de passionnés !

 

Dernier conseil : si l’idée de quitter une réunion de vaporistes vous donne un coup de blues, prolongez le voyage temporel en décorant votre intérieur d’une touche victorienne ou d’éléments tout droit sortis d’un cabinet de curiosités ! Si votre travail vous le permet, vous pouvez aussi ajouter quelques touches « Belle Epoque » à votre tenue vestimentaire. Pour les hommes, ce peut être un gilet, une montre à gousset, un chapeau, etc. Pour les femmes, un serre-taille, une paire de bottines, etc.

Comment porter un gilet ?

Avec le chapeau et les googles, un des accessoires emblématiques du cosplay steampunk pour les hommes est le gilet, accessoirisé avec une montre à gousset. Mais comment bien le porter ? Doit-il être ouvert ou fermé ? Doit-on boutonner chaque bouton ? Voici quelques conseils qui vous permettront d’affirmer votre style.

Doit-on boutonner son gilet ?

Un gilet porté ouvert vous donnerait une allure décontractée incompatible avec la prestance attendue d’un homme du XIX° siècle. A cette question, la réponse est donc indéniablement oui ! L’élégance du gilet, qu’il soit à revers et à col, croisé ou à double boutonnage, se mesure à la façon dont il est boutonné. Le bouton est, outre sa fonction technique de fermeture du gilet, révélateur de votre position sociale.

De quelle manière doit-on boutonner son gilet ?

Si l’on s’en réfère aux codes du vestiaire masculin et notamment ceux en vigueur en cette fin de XIX° siècle, l’usage est de ne pas boutonner le bouton inférieur de votre gilet costume. En laissant le dernier bouton « déboutonné », vous laissez entendre ainsi que vous faites partie de cercle des « connaisseurs ».

Pourquoi ne pas boutonner le dernier bouton du bas ?

La première hypothèse voudrait qu’Edouard VII, alors roi d'Angleterre et monarque en surpoids se sentait régulièrement trop étriqué dans sa veste après un repas trop riche. Il prit alors l'habitude d'ouvrir le dernier bouton de sa veste. Par respect pour le roi, tous les hommes de l’empire firent alors de même.

La seconde hypothèse remonterait au temps où les dandies portaient 2 gilets superposés, laissant le dernier bouton du gilet du dessus, ouvert, afin que l’on puisse distinguer le premier gilet, et jouer ainsi de cet effet de style.

La troisième hypothèse voudrait que ce dernier bouton ne soit pas boutonné pour une simple question pratique à l’époque où le gilet était quotidiennement « de mise », et permettre ainsi de monter à cheval plus facilement et aisément.

Quelle qu’en soit l’origine, ne pas boutonner le dernier bouton du gilet, c’est surtout une question de style et de confort. Cela évite aussi de trop tirer sur le tissu, et donc une usure prématurée.

Porter le gilet de nos jours

Le gilet doit épouser votre morphologie et s’adapter à votre physique de façon que le port de la veste soit confortable avec le gilet en-dessous. Le gilet doit couvrir la ceinture à l’avant mais peut être un peu plus court à l’arrière. L’idéal est de le porter avec des bretelles (le gilet est aussi fait pour les cacher) et donc de ne pas avoir de boucle de ceinture qui pourrait venir surélever le bas du gilet. Il est toujours porté sur une chemise fermée par une cravate ou un nœud d’Ascot.

Retour sur le Salon Fantastique 2023

Après plusieurs années d’absence dues notamment à la pandémie de Covid, le Salon Fantastique faisait son grand retour le week-end du 8 et 9 avril dernier.

Pour cette dixième édition, il était couplé à la Japan Party dans le cadre très agréable du Parc Floral de Paris permettant la réalisation de séances photos en extérieur dans de nombreux décors naturels.

Le Salon fantastique ayant pris de l’ampleur, il ne fallut pas moins des 10 000 m² de la halle de style « Baltard » pour accueillir tous les exposants ; une très large place était réservée aux auteurs, illustrateurs et éditeurs dans tous les domaines de la culture de l’imaginaire.

Pas d’univers ou d’espace Steampunk à proprement parler, mais de nombreux artisans et créateurs travaillant dans ce domaine avaient répondu présent et se trouvaient mélangés aux autres univers. Ce mélange incitait à parcourir toutes les allées sans se focaliser sur son univers fétiche.

Retour en images sur cet évènement avec la participation de cosplayers steampunk.

Un quartier Haussmannien en plein cœur de la Chine !

La réplique de l’exposition universelle 1900 était un beau rêve… qui le restera, car comme quelques-uns l’ont deviné, il s’agissait d’un poisson d’avril !

 

Mais ce qui est bien réel et déjà bâti, c’est la reproduction grandeur nature d’un quartier Hausmannien dans la ville de Shanzu ainsi que d’une tour Eiffel à l’échelle 1/3 (108m au lieu de 324m).

Créée à l’origine pour permettre aux classes moyennes de découvrir Paris sans quitter la Chine, ce quartier – baptisé Tianducheng  et situé à la périphérie de Shanzu - est aujourd’hui quasiment inhabité et laissé à l’abandon. Environ 2 000 habitants se partagent les 700 immeubles Hausmanniens.

Reste comme animation les tournages de film et les voyages de noces pour chinois en mal d’atmosphère parisienne.

L'exposition universelle de 1900 reconstituée !

Il existait déjà de nombreuses répliques de la tour Eiffel à travers le monde dont la plus célèbre est sans conteste celle de Las Vegas qui culmine à 165m.

 

Dans la ville de Hangzhou, à 200km de Shangaï, les Chinois ont aussi construit une copie d’un quartier Hausmannien parisien au milieu duquel trône une magnifique tour Eiffel de 108m de haut. Mais de là à reconstruire l’exposition universelle de 1900, il y avait un pas, que dis-je, un gouffre que la ville d’Al Ramoha a décidé de franchir.

Gravure de l'exposition universelle de Paris 1900

Il faut dire que ses dirigeants pensent déjà à l’après-pétrole et créent des infrastructures destinées à attirer une clientèle touristique.

 

Qui n’a pas rêvé un jour de déambuler en costume d’époque dans Paris en 1900 ? Vous en avez rêvé ? La ville d'Al Ramoha au Moyen Orient s'apprête à exaucer votre vœu !

 

Comme l’original, la réplique de l’Exposition Universelle de 1900 s’étalera sur près d’une centaine d’hectares. Les bâtiments présents à l’époque devraient être reconstruits à l’identique. Les diverses attractions de l’exposition devraient être, elles aussi, recréées comme le Maréorama, le globe céleste, la grande roue de 100m, etc. Gageons cependant qu’une petite entorse à la reconstruction historique sera faite par l’ajout des technologies du XXI° siècle dans les coulisses de ces attractions.

 

Il reste encore une inconnue à ce projet. La célèbre tour Eiffel – créée pour l’Exposition Universelle de de 1889 mais toujours présente en 1900 – sera-t-elle reconstituée et, dans l’affirmative, à quelle échelle ?