jeudi 28 mai 2020

Hommage à Jules Verne

Au travers de ce coffret - dernière création de l'atelier du Gramophone Beuglant - voici un hommage à Jules Verne, auteur de référence pour de nombreux amateurs du courant Steampunk.
La face avant du coffret.
Le coffret ouvert.
Fac-similé du manuscrit du Tour du monde en 80 jours, photo de Jules Verne et plume avec laquelle il aurait pu écrire cette page.
Sur la base des illustrations figurant dans les romans de Jules Verne parus aux éditions Hetzel enrichies de miniatures, évocation de quelques romans de Jules Verne (De la terre à la Lune, 20 000 lieues sous les mers, la maison à vapeur, le tour du monde en 80 jours, une ville flottante et le pays des fourrures).
La face arrière du coffret figurant une carte postale qu'aurait pu envoyer l'auteur de l'un de ces nombreux voyages imaginaires.


vendredi 22 mai 2020

Le Convaincant

Confinement oblige, l’équipe du Gramophone Beuglant se doit de rester à la maison. Mais elle ne chôme pas pour autant. Nous vous emmenons aujourd’hui dans les coulisses des ateliers d’où sortent les créations que vous pouvez admirer dans nos articles.

Nous allons vous présenter ici la fabrication d’un canon portatif aussi appelé "Le Convaincant".

Tout commence par des recherches d’images de référence sur Internet, histoire de savoir ce qui existe et réfléchir au design de l’arme. La première étape de la conception est la réalisation d’un dessin pour se donner une idée des proportions et des divers éléments à se procurer.
 Pour la première étape, on s’est occupé de la crosse en bois. À partir d’une planche qui traînait et à l’aide d’un patron, on a découpé la forme de la crosse.
On l’a ensuite poncée pour arrondir les angles et qu’elle soit ergonomique.
Une étape délicate : percer un trou presque parallèle à la surface pour y insérer un cylindre en bois.
Enfin, on a rajouté quelques vis, quelques rondelles pour décorer la crosse. On a également gravé un motif et teinté le bois.
Il est temps de s’attaquer au canon à proprement parler. Il est fait à partir d’un morceau de gouttière en PVC découpé en tronçons plus ou moins longs.
Les tronçons les plus fins permettent d’obtenir les anneaux à la surface du canon.
Pour le support de la mèche, on a utilisé un bouchon en plastique.
La partie bombée à l’arrière du canon est une pièce imprimée en 3D à laquelle on a rajouté un autre anneau de gouttière et vissé une grosse perle en bois.
À ce stade, on peut commencer à peindre et à vernir. La crosse est simplement vernie et le cylindre en bois est peint couleur bronze. Pour obtenir l’effet métal vieilli sur le canon, on a passé une couche de peinture noire puis une couche très légère de peinture en bombe argentée.
 
Enfin, on arrive à l’assemblage final. Pour que l’arrière du canon puisse s’ouvrir, on a vissé dessus une charnière et un loquet.
Le canon est ensuite vissé sur la crosse pour obtenir l’arme complète.
Il reste encore à fabriquer le projectile mais cela fera l'objet d'une autre création...

vendredi 15 mai 2020

L'étrange malette du Professeur Brétavia

La maison était située dans une ruelle si étroite qu’il était impossible à deux véhicules de se croiser. Sur la rue donnait un petit jardin qui n’était plus entretenu depuis longtemps et dans lequel une végétation sauvage avait repris ses droits. Au fond se trouvait la maison. Elle était composée de plusieurs petits volumes, d’un ancien lavoir et d’un bûcher. Personne n’en connaissait l’année d’édification mais elle devait vraisemblablement remonter aux toutes premières années du XX° siècle.

Suite au décès de grand-maman, nous ne pûmes nous résoudre à vendre la maison familiale. Pour certains d’entre nous, elle possédait un parfum d’enfance, pour d’autres elle représentait des souvenirs de vacances. Nous décidâmes donc de la louer en attendant que le temps fasse son œuvre et que les souvenirs qu’elle portait s’estompent.

Ce moment arriva suite au départ des derniers locataires, un couple de personnes âgées. La décision de la vendre fut alors prise. Cela fut l’occasion de la vider de tout ce qu’elle pouvait contenir, la mémoire d’une vie passée en ce lieu.
Les locataires n’avaient en effet pas investi la totalité de la maison, laissant le grenier, la cave et le bûcher dans l’état où ils étaient le jour du décès de grand-mère. Le bûcher, était un capharnaüm indescriptible. Il regorgeait de vieux outils, de bois et de divers objets d’un usage inconnu. La cave recelait les restes d’un très ancien tas de charbon, vestige de l’époque où la maison n’était chauffée que par un poêle situé dans la cuisine. Au fond, sous une lucarne qui n’avait pas été ouverte depuis de nombreuses années, des bouteilles et des flacons étaient alignés sur  les frêles étagères fixées au mur de pierre. Dans une vieille pile et au sol reposaient des bouteilles vides de différentes tailles. Le grenier, quant à lui, n’était occupé que par quelques anciens meubles d’enfant  et quelques jouets sans valeur.
Sur une étagère reposait une poussiéreuse valise en carton ornée d’étiquettes de voyage. Au sol, plusieurs malles en bois et une caisse de bois de forme cubique avec une étiquette : Professeur Brétavia. Qui était ce professeur ? Nous n’en avions jamais entendu parler dans la famille.
Animés d’une curiosité quasi enfantine, nous délaissâmes les divers flacons pour nous concentrer sur l’ouverture des malles, caisse et valise. Peut- être que leur contenu nous renseignerait sur la personnalité de ce professeur. La première malle contenait du linge de maison. Diverses pièces de linge étaient soigneusement pliées, certaines brodées du monogramme GB. Pas facile de savoir à qui elles avaient appartenu tant ces initiales étaient courantes dans la famille. La seconde malle, quant à elle, était vide.

Il ne restait plus qu’à ouvrir la valise et la caisse. Malheureusement nous ne pûmes ouvrir la valise qui était fermée à clé. Ne souhaitant pas l’abimer, nous dûmes nous résoudre à la garder jusqu’à ce qu’un homme de l’art fasse son œuvre sur les antiques serrures.
Restait la caisse en bois. Les crochets la fermant étaient un peu rouillés, mais ils ne résistèrent pas longtemps. Les mains tremblantes, nous ouvrîmes la boîte et découvrîmes une mallette de chimiste.
Outre un magnifique microscope, elle contenait dans son couvercle de nombreux tubes à essai dont un qui portait encore les traces d’un usage lointain.
Au fond de la boîte, divers flacons dont certains encore remplis. Leurs étiquettes portaient des noms de produits inconnus de nous à l’exception d’un estampillé comme étant de l’arsenic !
A quelles expériences pouvait donc se livrer ce mystérieux personnage ? Qui était donc le Professeur Brétavia ?                                                                                           

vendredi 1 mai 2020

La trousse de secours du "Cosplayer"

Aujourd’hui, nous faisons un petit tour dans la vie réelle (« in real life » comme disent les jeunes) pour parler des costumes que nous arborons en convention ou lors des divers événements vaporistes.
Il peut arriver, à cause d’un visiteur qui vous frôle d’un peu près ou simplement un coup de malchance, qu’une partie de votre costume soit abîmée, décousue, écaillée… Cela peut être rageant car cela représente souvent des heures de travail mais ne paniquez pas, c'est déjà arrivé à tout cosplayer.

Si vous n’avez rien sous la main pour redonner son éclat à votre arme steampunk dont la peinture s’en va et laisse entrevoir le plastique sous-jacent, prenez simplement une mine préoccupée et exclamez-vous : « Diantre, lors d’une faille temporelle, mon fusil électro-magnétique a été remplacé par une vulgaire contre-façon du 21e siècle ! »

Cependant, si cela vous inquiète, si vous avez peur que cela se voit sur les photos (que dis-je, les daguerréotypes) que l’on prendra de vous, alors suivez ces quelques conseils.
La première chose à noter est que l’objectif n’est pas ici de remettre votre costume ou vos accessoires à neuf mais de prévoir un « kit de premiers soins de costume » pour palier les éventuels accrocs dont vous pouvez être la victime. On essayera de les rendre aussi discrets que possible pour qu’ils passent inaperçus aux yeux du quidam lambda (c’est un peu redondant, vous ne trouvez pas ?). Il est évident que les éléments à prévoir dépendent grandement de votre costume et des matériaux dont il est constitué mais nous essayerons de balayer un éventail des solutions existantes.

La première chose à faire (bien que ce soit rarement possible) est de prévoir des « pièces de rechange ». Certains d’entre vous portent des petites fioles de verre sur leurs costumes qui peuvent être sujettes à la casse. Vous pouvez donc en prévoir une supplémentaire en cas de bris. Cette solution vaut aussi pour les petites vis sur les accessoires, qui peuvent être aisément perdues.

Cependant, il est souvent compliqué voire impossible d’avoir sur soi un double de chaque élément qui pourrait être abîmé, il va donc falloir envisager de recoller. La méthode la plus radicale est d’avoir un petit tube de super-glue (ou cyanoacrylate) glissé dans la poche. Cette colle sèche quasi-instantanément et adhère à presque tous les supports. Attention, en séchant, les vapeurs de colle peuvent laisser un dépôt blanc à proximité. Cette solution étant relativement définitive, elle ne doit pas être la réaction à la situation suivante : « Ah mince, cet élément est tombé. Où allait-il déjà ? On  va le mettre là, tiens. ». Pour une solution temporaire, essayez le scotch double-face (plus encombrant à transporter) qui réunira facilement deux surfaces planes. En dernier recours, il y a la Patafix© qui permet de maintenir un rouage sur un accessoire par exemple.

Et les vêtements dans tout ça ? Une couture qui se défait ou un trou béant sur le séant peuvent être du plus mauvais effet. Pour un raccommodage de dernière minute, pensez à inclure dans vos affaires une aiguille et un peu de fil, voire un bouton si vous en avez des supplémentaires. Pour ceux pour qui la couture n’est pas une seconde nature, vous pouvez toujours essayer l’agrafeuse ou le fer à souder mais nous ne garantissons pas le résultat…
Enfin, un problème assez commun sur les accessoires customisés est la peinture qui s’en va. Dans certains cas, vous pouvez laisser les choses comme elles sont, cela donne un vécu à votre machine. Cependant, si l’absence de peinture laisse deviner la couleur criarde en-dessous (comme c’est souvent le cas pour les Nerf), c'est un peu plus compliqué. Il est évidemment peu pratique de se balader avec son pot de peinture dans une convention, c’est pourquoi l’objectif est ici de dissimuler les traces. Vous pouvez coller un petit rouage par-dessus (pour savoir avec quoi coller, voir plus haut), c’est encore la solution la plus simple.

Voilà, maintenant vous savez tout. Vous n’allez bien sûr pas vous balader avec une caisse à outil partout où vous allez mais vous pouvez glisser un ou deux éléments dans votre poche (pour les costumes qui sont dotés de poches, cela va de soi ; vous n’aurez pas l’air très intelligent avec votre rouleau de scotch posé sur la tête). Et souvenez-vous, les petits accidents arrivent et l’on ne doit pas vous juger sur un accroc à votre robe ou une tâche à votre chapeau, ils étoffent l’histoire de votre personnage.