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vendredi 6 janvier 2023

L'Impulsoria ou les locomotives à chevaux

L’Impulsoria fut l’une des dernières et la plus perfectionnée des locomotives propulsée par des chevaux qui virent le jour au milieu du XIX° siècle. La motivation de ce type de réalisation était qu’à cette époque, certaines personnes considéraient que les locomotives à vapeur étaient trop gourmandes en énergie pour le travail fourni.
C’est dans cette optique qu’un italien du nom de Clemente Masserano invente cette machine. Elle est ensuite importée en Grande-Bretagne où la compagnie ferroviaire South Western Railway lui fait passer un certain nombre de tests dans le but de remplacer ses locomotives à vapeur par des locomotives à chevaux.
L’Impulsoria était équipée d’une boîte de vitesse permettant de modifier la vitesse de la locomotive sans changer l’allure des chevaux. Cette boîte de vitesse permettait même de conduire en marche arrière. Lors des essais le véhicule atteint les 11km/h mais son créateur pensait qu’une vitesse de 25 à 30km/h était possible et permettrait d’égaler les locomotives à vapeur de l’époque. Cette machine fut exposée à l’exposition internationale qui se déroula à Londres en 1851 au Crystal Palace.

Plusieurs autres locomotives à chevaux furent créées avant elle par divers ingénieurs comme « La Cycloped » fruit du travail de Thomas Shaw Brandreth. Mais son mécanisme trop simple ne lui permit pas de concurrencer sérieusement les locomotives à vapeur.
Une autre locomotive à chevaux, la « Flying Dutchman » gagna le concours des locomotive à vapeur organisé en 1929 par la South Carolina Canal and Railroad Company. Elle fut en exploitation en 1930 avant d’être remplacée par une locomotive à vapeur.

Les locomotives à chevaux – tout comme les locomotives à voile - ne furent utilisées que pendant une brève période entre la création des chemins de fer transportant des voyageurs et la mise en service de locomotives à vapeur fiables et performantes.

dimanche 16 octobre 2022

Le Thaumatrope : la fausse invention du XIX° siècle !

Le thaumatrope est un jouet optique qui exploite le principe de la persistance rétinienne. Il s’agit d’un disque sur les faces duquel sont dessinées deux images complémentaires, maintenu par un fil. En faisant tourner le disque suffisamment vite, on a alors l’illusion de voir les deux images en même temps.
Le Thaumatotrope du XIX° siècle
Ce jouet serait dû, selon le mathématicien Charles Babbage, aux réflexions de l’astronome John Herschel qui en aurait inventé le principe, au docteur William Henry Fitton qui en aurait créé le premier exemplaire et enfin au sens commercial du physicien John Ayrton Paris qui le commercialisera le premier en 1825.

La première description en est donnée dans l'Edinburgh Journal of Science de David Brewster, en janvier 1826. En France, c'est Eugène Julia de Fontenelle, un ami de Robertson, qui en révèle le fonctionnement la même année.

Mais ce que ne savent aucun des protagonistes de cette histoire, c’est qu’ils viennent de « réinventer » un objet inventé au paléolithique ! Le Thaumatrope est en effet le plus ancien jouet d’optique connu ; mais le premier thaumatrope préhistorique ne sera découvert qu’en 1868 en Dordogne, soit 43 ans après « l’invention » de John Ayrton Paris !
Le Thaumatrope préhistorique
En  1868 dans  l’abri  de  Laugerie  en Dordogne, M.  Hardy retrouve une rondelle en os gravé sur les deux faces. L’animal est représenté dans deux positions différentes, une sur  chaque  face  de  l’objet.  Debout  d’un  côté,  l’animal  semble  abattu  de  l’autre. Si  l’on  superpose  le  relevé  des  deux  faces  ou  les  photographies,  on constate  que  les  deux  corps  se  superposent  parfaitement  et  décomposent  le mouvement de l’animal.

jeudi 1 septembre 2022

Le Mikiphone

Plus tout à fait « Victorien » (et donc Steampunk) puisque créé en 1926 – alors qu’on arrête traditionnellement l’ère victorienne au début de la première guerre mondiale – voici le plus petit "Gramophone" jamais créé : le Mikiphone.
Le Mikiphone, à gauche sur la photographie ci-dessus
Inventé en 1926 par les frères Vadasz (ou en 1923 selon le Sciences Museum de Londres), il ne fait que 12 centimètres de diamètre mais pèse quand même 1,2 kg ! Il fut commercialisé par la société suisse Paillard, mais ne rencontra pas le succès escompté, notamment à cause de sa fragilité et de nombreux problèmes techniques. 180 000 exemplaires furent cependant produits.
Le Mikiphone ressemblait à une grosse montre à goussets qu’il était cependant impossible à mettre dans sa poche au regard de son poids. Une fois ouvert, il s’agissait d’assembler - et ce n’était pas une mince affaire ! - les différentes parties de l’appareil avant de pouvoir y poser un disque à écouter.
Le son n’était pas amplifié de façon électrique, ce qui permettait en théorie de l’emporter partout.  Un diaphragme et un résonateur en bakélite permettaient d’obtenir un volume assez puissant pour un tourne-disque aussi petit.



jeudi 23 juin 2022

La locomobile

Selon le dictionnaire Larousse de 1910, une locomobile est une machine à vapeur montée sur roues et donc mobile. Les locomobiles servent le plus souvent comme source motrice dans les travaux agricoles notamment pour actionner les batteuses.
L’entrainement se fait à l’aide d’une longue courroie plate. Ce système permet de relier facilement la locomobile à la batteuse même avec un dénivelé entre les deux. La locomobile ne se déplace jamais sans un ensemble de cales pour la bloquer et ainsi assurer la tension de la courroie. L’adhérence de la courroie est souvent assurée par la pose de résine sur la roue métallique.
Les locomobiles peuvent aussi être utilisées dans les travaux publics où elles servent à l’extraction des minerais, au pompage d’eau dans les mines, comme force motrice pour certains moulins, etc.
Le prix d’une locomobile est alors de 3000 francs pour une machine ayant la force de 3 chevaux. Les agriculteurs y voient immédiatement un avantage par rapport au cheval. Au contraire de ce dernier qui exige nourriture et soins qu’il travaille ou soit au repos, une locomobile ne consomme de combustible ou n’occasionne de dépense que lorsqu’elle fournit un travail mécanique.
Le paradoxe de ces premières machines est que, pour les déplacer, on a recours à des chevaux pour les tirer ! Les premières locomobiles apparaissent à l’exposition universelle de Londres en 1851. Très vite, on commence à produire industriellement des locomobiles actionnant elles-mêmes leurs roues. Au regard de leur poids élevé (plus de 10 tonnes), elles sont d'abord utilisées par les armées pour déplacer les canons sur des terrains plats et de bonne portance.