mercredi 22 mars 2023

Kurios, le spectacle Steampunk du Cirque du Soleil arrive en France !

Le Cirque du Soleil est connu pour avoir réinventé les arts du cirque au travers de spectacles grandioses, sans animaux, faisant la part belle aux performances physiques et artistiques. Parmi les nombreux spectacles actuellement en tournée à travers le monde figure « Kurios » un spectacle à l’esthétique Steampunk.
Ce spectacle créé en 2014 nous narre l’histoire d’un inventeur vivant à la fin du 19e siècle qui invente une machine qui défie les lois du temps, de l’espace et de la dimension. Son cabinet de curiosités voit alors débarquer les Kurios, des robots fabriqués de bric et de broc, qui donnent vie à toutes les curiosités peuplant son cabinet.
Ce spectacle féérique et merveilleux mettant en scène des acrobaties aériennes, des jongleurs, des équilibristes et contorsionniste ainsi que des clowns, arrive enfin en France du 16 novembre au 17 décembre 2023 sous chapiteau à Paris. Il a reçu de nombreux avis positifs notamment en raison de ses costumes et visuels étonnants.
 
Une occasion unique de (re)découvrir l’extraordinaire magie du Cirque du Soleil dans un univers Steampunk.

vendredi 17 mars 2023

Wild Wild West : film Steampunk ?

Posons d’entrée la question : "Wild, Wild, West", le film de Barry Sonnenfeld, est-il un film que l’on peut classer dans la catégorie des films Steampunk ?
Ce film est très librement inspiré de la série télévisée culte du même nom (Les mystères de l’ouest pour les français). Will Smith et Kevin Kline ont repris les rôles des deux agents spéciaux interprétés à l’époque par Robert Conrad et Ross Martin. La trop grande distance prise vis-à-vis de la série décontenancera d’ailleurs ses amateurs de la première heure qui bouderont le film.
 
L’histoire, quant à elle, est on ne peut plus simple. Nous sommes en 1869, et le démoniaque savant fou sudiste, le Docteur Arliss Loveless, a décidé d’enlever le Président des Etats-unis. Les deux agents du gouvernement James West et Artemus Gordon ont pour mission de neutraliser le docteur Loveless. Suit alors une série de scènes d’action dont les blockbusters américain ont le secret !
Le Docteur Loveless dans son fauteuil à vapeur
Ces choses-là étant posées, cela ne répond pas à la question : Steampunk or not Steampunk ?
 
Commençons par l’époque : nous sommes en 1869, donc en pleine époque Victorienne, mais pas à Londres mais aux Etats-Unis. Les hommes portent chapeaux et costumes, gilet et montres à gousset tandis que les femmes portent corset et crinoline. Une mention particulière pour les « Loveless girls » magnifiquement vêtues.
Les machines et la technologie sont omniprésentes, tant au travers des inventions d’Artemus Gordon que de celles du Dr Loveless qui use de ses talents pour créer des armes redoutables en avance sur son époque : ordinateurs, machine volante, araignée géante et autre fauteuil roulant à vapeur s’inscrivent dans une esthétique steampunk plutôt réussie. Il faut dire que le budget du film était à l’époque assez conséquent et qu’il a permis la réalisation physique et numérique de ces machines. N’oublions pas non plus le célèbre train à vapeur de James West et Artemus Gordon.
Seule l’attitude du personnage de James West dénote dans cet esprit steampunk. Il ne respecte guère les codes de l’époque et se comporte de manière « trop moderne » pour être crédible en héros steampunk.
 
Le film – sans être une vraie réussite mais cela n’est pas le sujet - arbore un esthétisme western-steampunk de fin XIX° de bon ton et une surenchère de machines anachroniques permettant de répondre plutôt favorablement à la question posée en introduction de cet article.
 
N.B. : outre le nom original de la série et du film, Wild Wild West est aussi le nom de la plus grande convention steampunk aux Etats-Unis dont la dernière édition a eu lieu le week-end dernier à Tucson en Arizona.

jeudi 9 mars 2023

Les secrets de la tour Eiffel

Inaugurée le 31 mars 1889 à l’occasion de l’Exposition Universelle, la Tour Eiffel est depuis cette date l’un des monuments les plus visités au monde et le symbole de la France.

Mais sa construction et son histoire recèlent quelques informations drôles ou insolites peu connues du grand public.

Gustave Eiffel n’en est d’ailleurs pas le créateur. L'idée originelle de la tour Eiffel est celle de deux ingénieurs travaillant pour lui : Maurice Koechlin et Émile Nouguier. Ils ont imaginé et dessiné le prototype. Gustave Eiffel participera à son financement et rachètera les brevets aux deux ingénieurs.

Malgré son succès immédiat, la tour Eiffel n’était qu’une installation éphémère qui devait être démontée au bout de 20 années. Il faudra toute l’opiniâtreté de son créateur et son entêtement à lui trouver une utilité scientifique pour qu’elle ne soit pas démontée et vendue à la ferraille. Sa fonction d’émetteur et de récepteur radio et l’interception d’un message codé en 1918 qui modifiera le cours de la première guerre mondiale démontrera son intérêt stratégique.

Sa construction n’engendrera aucun décès. Le seul décès connu est celui d’un ouvrier faisant visiter la tour Eiffel en dehors de ses heures de travail. Un autre décès sera à déplorer quelques années plus tard : celui de Franz Reichelt, Français d’origine autrichienne, décédé le 4 février 1912 en sautant du 1er étage de la tour Eiffel pour tester un parachute qu’il avait confectionné.
Les premiers visiteurs de la Tour Eiffel furent la famille royale d’Angleterre et… Buffalo Bill qui se trouvait à Paris pour présenter son spectacle « Wild West Show » à l’occasion de l’Exposition Universelle. Le succès de ce spectacle sera indéniable.

Le journal Le Figaro témoignera de ce succès dans son édition spéciale rédigée, composée et tirée chaque jour depuis le second étage de la tour Eiffel durant la durée de l’Exposition Universelle.

Au dernier étage de la tour Eiffel se trouve le bureau de Gustave Eiffel dans lequel il recevra ses invités prestigieux comme Thomas Edison.

De 1925 à 1934, le constructeur automobile Citroën s’offrira chaque année sur la tour Eiffel une publicité lumineuse grandiose composée de 250 000 ampoules et de 600 km de câbles électriques.

Pour ne pas se détériorer, la tour Eiffel a déjà été peinte 20 fois depuis sa création (tous les 7 ans en moyenne). Pour cela, il faut lui appliquer près de 16 tonnes de peinture « brun tour Eiffel ». Mais elle n’a pas toujours été peinte de cette couleur. Lors de sa construction, elle est « rouge Venise » ; puis elle devient « brun rouge » pour l’Exposition Universelle en 1889. En 1892 elle passe à « l’ocre brun » puis du jaune à l’orange pour l’Exposition Universelle de 1900. En 1907, elle devient « jaune brun » puis « rouge brun » en 1954. Ce n’est qu’en 1968 qu’elle arbore le « brun tour Eiffel » qu’on lui connaît aujourd’hui.

La tour Eiffel n’est pas statique et bouge au gré des saisons. Pendant l’hiver, à cause du froid elle rétrécit de 4 à 8 centimètres. Pendant l’été, la dilatation du métal fait bouger le monument, avec un record d’inclinaison de 18 cm en 1976.

En août 2012, la Chambre de Commerce de Monza et Brianza (Italie) a estimé la valeur de la tour Eiffel à 434 milliards d’euros. Sa construction avait coûté 7 799 401 francs or en 1889 ce qui correspond à 32 millions d'euros de nos jours !

jeudi 2 mars 2023

Cosplay : le syndrome de l'imposteur

Imaginez-vous en convention apercevant un cosplayeur ou une cosplayeuse dont vous trouvez le costume magnifique, très élaboré et plein de détails. Vous allez donc à sa rencontre pour lui signifier votre admiration face à son travail mais cette personne vous répond que son costume « N’est pas si bien que ça » ou que « Le vôtre est bien mieux fait ».

Cette situation vous paraît familière ? Ou peut-être vous êtes-vous retrouvé de l’autre côté de cet échange ? Eh bien sachez que cela est fréquent lors des évènements où de nombreux créateurs se rencontrent. Loin d’être de la fausse modestie, cela se rapproche plus du syndrome de l’imposteur.
Le syndrome de l’imposteur est un sentiment d’incompétence et un manque de confiance en ses capacités malgré les réussites de la personne.

Mais alors pourquoi ces cosplayeurs sous-estiment la valeur de leur travail ? Trois raisons peuvent être à l’origine du phénomène.

Tout d’abord, lorsque l’on a passé du temps à fabriquer un costume ou un décor, on va voir tous ses petits défauts : une couche de peinture pas très uniforme, un tuyau qui n’est pas fixé tout à fait droit, etc. Toutes ces imperfections pourront passer inaperçues pour un œil extérieur mais sembleront bien visibles pour la personne qui l’a fabriqué. Il est donc parfois facile de se focaliser sur ces petits détails et de penser que notre costume n’est pas aussi réussi que nous l’aurions souhaité.

Ensuite, nous allons souvent comparer notre création avec l’idée que l’on s’en faisait, avec ce à quoi on aurait voulu qu’elle ressemble. La couleur de la peinture n’est peut-être pas exactement celle que nous avions envisagée ou bien nous avons dû nous passer d’un détail car nous n’avons pas pu nous procurer les matériaux à temps. Dans ce cas, le créateur sera le seul à savoir quel était le plan initial et il est donc également le seul à pouvoir faire cette comparaison.

Enfin, quand nous apprécions un costume ou une autre création, c’est parfois l’idée en elle-même que nous trouvons originale. Il est fréquent d’entendre « C’est une idée géniale, j’aurais aimé y avoir pensé ». En tant que cosplayeur, cela fait parfois plusieurs mois que nous travaillons sur notre costume et l’idée nous paraît moins originale et parfois moins excitante.
 
Pour toutes ces raisons, il arrive souvent que les cosplayeurs trouvent le travail de leurs pairs plus réussi que le leur. J’espère que cet article vous aura permis de mieux comprendre le point de vue que les cosplayeurs ont à propos de leur costume ou si vous êtes cosplayeur vous-même, de mieux comprendre pourquoi l’herbe est souvent plus verte dans le champ d’à côté.