Si vos pas
ornés de guêtres vous emmènent un jour à Marseille, nous vous conseillons de
rendre visite au marégraphe. Pour les béotiens, nous rappellerons qu’un
marégraphe est un appareil d’enregistrement du niveau de la mer. Par extension,
c’est aussi le nom que l’on donne au bâtiment qui abrite cet instrument.
Pourquoi
s’intéresser ici à cet appareil ? Tout simplement car celui-ci est un
appareil unique au monde fabriqué à Hambourg en 1884 par la maison Dennert et
Pape et installé depuis cette date dans le bâtiment édifié pour lui en 1883 sur
la toute nouvelle corniche, une des plus élégantes promenades de la cité
phocéenne.
Malgré son
grand âge, le marégraphe de Marseille est toujours en état de marche et voilà
plus d’un siècle qu’il produit des données marégraphiques. Il faut dire que
lors de sa création, le marégraphe a été édifié pour durer. Il suffit pour cela
d’apprécier le volume de l’édifice (comprenant le local technique et une maison
d’habitation pour le gardien) et la qualité de la construction pour s’en rendre
compte. Mû par une horloge extrêmement précise, cet appareil est composé de
nombreuses pièces et rouages en cuivre, et est protégé par un écrin de verre et de
bois.
Il s’agit
d’un marégraphe à flotteur. Le flotteur situé à la surface de l’eau au fond
d’un puits suit les variations de hauteur de la mer. Ses mouvements verticaux
sont ensuite transmis à une poulie par l’intermédiaire d’un câble métallique
tendu par un contrepoids, puis par un système de rouages et de pignons, à une
pointe qui se déplace sur un papier enroulé sur un cylindre mû par une horloge.
On obtient ainsi une courbe traduisant les variations de hauteur du flotteur et
donc du niveau de la mer.
Une
occasion rare d’admirer un magnifique appareil d’époque Victorienne constitué
de rouages en cuivre toujours en fonction et classé monument historique en
2002 !
Attention,
les visites s’effectuent uniquement sur réservation faites auprès de l’Office
de Tourisme de Marseille (info@ marseille-tourisme.fr) ou auprès de l’IGN (alain.coulomb@ign.fr)
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