Si le grand public connaît les romans d’anticipation de Jules Verne, peu de personnes connaissent la trilogie d’anticipation d’Albert Robida qui date pourtant de la même époque et dont les thèmes sont similaires.
Albert Robida (1848-1926), illustrateur, caricaturiste, graveur, journaliste et romancier français, a été, tout comme Jules Verne, l'un des précurseurs de la science-fiction et du merveilleux scientifique.
Dans ses trois romans, « Le vingtième siècle » (1883), « La guerre au vingtième siècle » (1887) et « Le vingtième siècle. La vie électrique » (1891-1892) il décrit la vie dans la seconde moitié du XX° siècle, fort différente de celle de ses lecteurs en 1883 !
Dans le roman « Le vingtième siècle » Albert Robida décrit la vie quotidienne des Parisiens dans les années 1950 et les nombreuses inventions qui ont révolutionné les moyens de communication et les transports.
Parmi les inventions qu’il décrit, citons, entre-autre, le "téléphonoscope" qui préfigure à la fois la télévision et l'Internet. L’appareil permet la visiophonie mais aussi la possibilité de regarder les dernières informations à toute heure du jour et de la nuit ou bien des pièces de théâtre. L’appareil est constitué d’un écran de verre que l’on accroche au mur comme un tableau. Comme aujourd’hui, cet appareil est couramment appelé « télé » !
Même l’alimentation n’échappe pas aux visions d’Albert Robida qui imagine une usine – la Grande Compagnie d’Alimentation – qui nourrit directement les parisiens à leur domicile via un réseau de conduites similaires aux conduites d’eau potable.
« La guerre au vingtième siècle » se déroule en 1945 (!) alors que la France vient de déclarer la guerre à un pays inconnu. Il y décrit des armes de guerre inédites tels que des blockhaus roulants ou bien des attaques bactériologiques.
Enfin, « Le vingtième siècle. La vie électrique » qui se déroule en 1955 à la fin du roman « Le vingtième siècle » est un éloge à l’électricité qui a permis des progrès dans tous les domaines de la vie quotidienne mais il porte aussi un regard critique sur les effets néfastes engendrés par le progrès et l’industrialisation, comme par exemple la pollution ou le surmenage des urbains.
Le lien entre Albert Robida et Jules Verne ne s’arrête pas là. Albert Robida ira même jusqu’à écrire « Voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoul », un roman parodiant les voyages extraordinaires de Jules Verne, où son héros rencontre un grand nombre de personnages créés par Jules Verne comme le capitaine Némo, Philéas Fogg ou Michel Strogoff.
Des œuvres d'un visionnaire humaniste à redécouvrir !
Albert ROBIDA à l'exposition universelle de 1900 |
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