vendredi 17 mars 2023

Wild Wild West : film Steampunk ?

Posons d’entrée la question : "Wild, Wild, West", le film de Barry Sonnenfeld, est-il un film que l’on peut classer dans la catégorie des films Steampunk ?
Ce film est très librement inspiré de la série télévisée culte du même nom (Les mystères de l’ouest pour les français). Will Smith et Kevin Kline ont repris les rôles des deux agents spéciaux interprétés à l’époque par Robert Conrad et Ross Martin. La trop grande distance prise vis-à-vis de la série décontenancera d’ailleurs ses amateurs de la première heure qui bouderont le film.
 
L’histoire, quant à elle, est on ne peut plus simple. Nous sommes en 1869, et le démoniaque savant fou sudiste, le Docteur Arliss Loveless, a décidé d’enlever le Président des Etats-unis. Les deux agents du gouvernement James West et Artemus Gordon ont pour mission de neutraliser le docteur Loveless. Suit alors une série de scènes d’action dont les blockbusters américain ont le secret !
Le Docteur Loveless dans son fauteuil à vapeur
Ces choses-là étant posées, cela ne répond pas à la question : Steampunk or not Steampunk ?
 
Commençons par l’époque : nous sommes en 1869, donc en pleine époque Victorienne, mais pas à Londres mais aux Etats-Unis. Les hommes portent chapeaux et costumes, gilet et montres à gousset tandis que les femmes portent corset et crinoline. Une mention particulière pour les « Loveless girls » magnifiquement vêtues.
Les machines et la technologie sont omniprésentes, tant au travers des inventions d’Artemus Gordon que de celles du Dr Loveless qui use de ses talents pour créer des armes redoutables en avance sur son époque : ordinateurs, machine volante, araignée géante et autre fauteuil roulant à vapeur s’inscrivent dans une esthétique steampunk plutôt réussie. Il faut dire que le budget du film était à l’époque assez conséquent et qu’il a permis la réalisation physique et numérique de ces machines. N’oublions pas non plus le célèbre train à vapeur de James West et Artemus Gordon.
Seule l’attitude du personnage de James West dénote dans cet esprit steampunk. Il ne respecte guère les codes de l’époque et se comporte de manière « trop moderne » pour être crédible en héros steampunk.
 
Le film – sans être une vraie réussite mais cela n’est pas le sujet - arbore un esthétisme western-steampunk de fin XIX° de bon ton et une surenchère de machines anachroniques permettant de répondre plutôt favorablement à la question posée en introduction de cet article.
 
N.B. : outre le nom original de la série et du film, Wild Wild West est aussi le nom de la plus grande convention steampunk aux Etats-Unis dont la dernière édition a eu lieu le week-end dernier à Tucson en Arizona.

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