Posons d’entrée la question : "Wild, Wild, West", le
film de Barry Sonnenfeld, est-il un film que l’on peut classer dans la catégorie
des films Steampunk ?
Ce film est très librement inspiré de la série télévisée
culte du même nom (Les mystères de l’ouest pour les français). Will Smith et
Kevin Kline ont repris les rôles des deux agents spéciaux interprétés à
l’époque par Robert Conrad et Ross Martin. La trop grande distance prise
vis-à-vis de la série décontenancera d’ailleurs ses amateurs de la première
heure qui bouderont le film.
L’histoire, quant à elle, est on ne peut plus simple. Nous
sommes en 1869, et le démoniaque savant fou sudiste, le Docteur Arliss
Loveless, a décidé d’enlever le Président des Etats-unis. Les deux agents
du gouvernement James West et Artemus Gordon ont pour mission de neutraliser le
docteur Loveless. Suit alors une série de scènes d’action dont les blockbusters
américain ont le secret !
Le Docteur Loveless dans son fauteuil à vapeur |
Ces choses-là étant posées, cela ne répond pas à la
question : Steampunk or not Steampunk ?
Commençons par l’époque : nous sommes en 1869, donc
en pleine époque Victorienne, mais pas à Londres mais aux Etats-Unis. Les
hommes portent chapeaux et costumes, gilet et montres à gousset tandis que les
femmes portent corset et crinoline. Une mention particulière pour les
« Loveless girls » magnifiquement vêtues.
Les machines et la technologie sont omniprésentes, tant au
travers des inventions d’Artemus Gordon que de celles du Dr Loveless qui use de
ses talents pour créer des armes redoutables en avance sur son époque :
ordinateurs, machine volante, araignée géante et autre fauteuil roulant à
vapeur s’inscrivent dans une esthétique steampunk plutôt réussie. Il faut dire
que le budget du film était à l’époque assez conséquent et qu’il a permis la
réalisation physique et numérique de ces machines. N’oublions pas non plus le
célèbre train à vapeur de James West et Artemus Gordon.
Seule l’attitude du personnage de James West dénote dans
cet esprit steampunk. Il ne respecte guère les codes de l’époque et se comporte
de manière « trop moderne » pour être crédible en héros steampunk.
Le film – sans être une vraie réussite mais cela n’est
pas le sujet - arbore un esthétisme western-steampunk de fin XIX° de bon ton et
une surenchère de machines anachroniques permettant de répondre plutôt
favorablement à la question posée en introduction de cet article.
N.B. : outre le nom original de la série et du film,
Wild Wild West est aussi le nom de la plus grande convention steampunk aux Etats-Unis dont la dernière édition a eu lieu le week-end dernier à Tucson
en Arizona.
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