Lors de l’exposition universelle de Paris de 1900 une
attraction va attirer une foule immense. Il s’agit du Maréorama dont le vaste
édifice s’élève sur le champ de Mars au pied de la tour de Gustave Eiffel.
![]() |
Le bâtiment abritant le Maréorama |
Deux immenses toiles de 750 mètres de long sur 15 mètres
de haut fixées sur des câbles à l’aide de crochets vont alors défiler de chaque
côté du pont du bateau donnant l’illusion du mouvement. Elles ont été réalisées
par Hugo D’alesi un célèbre peintre d’affiches publicitaires. Chacune des deux
toiles s’enroulent sur un mat vertical situé hors de la vue des passagers. Lors
de la séance suivante la toile est déroulée pour la traversée retour de
Constantinople vers Villefranche.
![]() |
Illustration du principe du Maréorama |
De nombreux effets sont ajoutés pour accentuer la
sensation d’être sur le pont d’un navire en pleine mer : diffusion de
sons, jeu de lumières recréant le jour, la nuit et même les éclairs de l’orage.
D’énormes ventilateurs projettent des bourrasques d’air à travers des couches
de varech afin de donner aux voyageurs la sensation de la brise marine. Par
moment, des acteurs font irruption sur le pont du bateau à la grande surprise
du public !
![]() |
Les vérins supportant le pont du bateau |
« Les
spectateurs sont placés sur le pont d’un steamer, animés des mouvements de
roulis et de tangage autour duquel se déroulent d’immenses toiles d’un
kilomètre de longueur sur une hauteur de
quinze mètres et dont le mouvement combiné avec ceux du navire crée l’illusion
de la marche. La vue des manœuvres exécutées par l’équipage, des artifices
d’éclairage, une ventilation imprégnée d’odeurs marines par son passage à
travers une couche de varech rendent cette illusion parfaite. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire