En cette année 1892, est publié à titre posthume le tome III des "Récréations mathématiques" du mathématicien français Edouard Lucas. Passionné de mathématique, Gildas Blueford est l'un des premiers à en faire l'acquisition et à découvrir, avec un grand intérêt, l'opuscule intitulé "La tour d'Hanoï, véritable casse-tête annamite. Jeu rapporté du Tonkin par le professeur N. Claus (de Siam), mandarin du collège Li-Sou-Stian".
En voici un extrait : "N. Claus de Siam a vu, dans ses voyages pour la publication des écrits de l'illustre Fer-Fer-Tam-Tam, dans le grand temple de Bénarès, au-dessous du dôme qui marque le centre du monde, trois aiguilles de diamant, plantées dans une dalle d'airain, hautes d'une coudée et grosses comme le corps d'une abeille. Sur une de ces aiguilles, Dieu enfila au commencement des siècles, 64 disques d'or pur, le plus large reposant sur l'airain, et les autres, de plus en plus étroits, superposés jusqu'au sommet. C'est la tour sacrée du Brahmâ. Nuit et jour, les prêtres se succèdent sur les marches de l'autel, occupés à transporter la tour de la première aiguille sur la troisième, sans s'écarter des règles fixes que nous venons d'indiquer, et qui ont été imposées par Brahma. Quand tout sera fini, la tour et les brahmes tomberont, et ce sera la fin des mondes !".
Les règles sont on ne peut plus simples. Les prêtres doivent déplacer la totalité des disques d'une tour de départ vers une tour d'arrivée en passant par une tour intermédiaire, tout en ne déplaçant qu'un disque à la fois et en ne plaçant un disque que sur un plus grand ou sur un emplacement vide.
L'arithmomètre de Thomas |
Armé d'un bloc de papier, de nombreux crayons mais surtout de sa dernière acquisition, l'arithmomètre de Thomas, Gildas Bluefort calcule qu'avec 64 disques, la fin du monde n'arrivera pas avant 584 milliards d'années !
Il ne peut donc pas réaliser ce jeu de réflexion qu'aucun humain ne sera capable d'achever. Sur les conseils d'Edouard Lucas, il se résout donc à en fabriquer un avec "seulement" 7 disques.
Il file dans son atelier pour le réaliser mais s'aperçoit qu'il n'a pas assez de bois pour fabriquer les 7 disques. Qu'à cela ne tienne ! De nombreux rouages se trouvent sur l'établi et dans ses tiroirs. Il en trouve sept de tailles différentes. Son jeu de réflexion est né : il l’appellera Les Tours de la Fonderie en référence aux rouages qui le composent.
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