Aussi loin que nous puissions remonter dans le temps,
l’Homme à toujours été fasciné par ce qu’il ne peut pas expliquer.
Cet attrait pour l’étrange et l’inconnu est très prégnant
en cette fin de XIX° siècle. Cela se caractérise par une attirance pour les
célèbres cabinets de curiosités rassemblant de nombreux artefact inconnus,
réels ou parfois créés pour l’occasion. L’attrait
pour les maisons hantées et les créatures fantastiques réelles ou imaginaires
est très marqué. Rappelons que le roman « Frankenstein ou le Prométhée
moderne » est publié pour la première fois en 1818 et « Dracula » en
1897.
Le spiritisme prend lui aussi son essor à cette époque
avec l’intérêt du monde scientifique pour les tables tournantes, les ouija ou
l’écriture automatique. Le terme de spiritisme est d’ailleurs inventé en 1857
par Hyppolite Léon Denizard Rivail dans son ouvrage « Le livre des
esprits ».
C’est dans cette atmosphère qu’à la fin du XIX° vont se
développer les attractions foraines. Pour quelques sous, le public est invité à pénétrer sous une tente où lui est présenté un personnage avec une particularité physique
hors norme : la femme à barbe, les sœurs siamoises, l’homme le plus fort
du monde, le plus petit, etc. Ce peut aussi être des personnes qui font des
choses inhabituelles comme avaler des sabres ou se contorsionner à l’extrême.
Mais il peut aussi lui être présenté des phénomènes anormaux
dus à des erreurs de la nature et souvent des tours de magie comme la femme
sans corps ou des canulars comme par exemple la célèbre sirène de P.T. Barnum.
Car s’il existe un homme qui a bien perçu cet attrait du
public pour l’étrange, c’est bien P.T. Barnum aux Etats-Unis. Mais c’est
surtout grâce à son talent de communicant qu’il va transformer les baraques de
foire en un spectacle à part entière, en ouvrant en 1841 le
« Barnum’s American Museum » qui deviendra le musée le plus fréquenté
des Etats-Unis.
C’est l’arrivée du cinéma au début du XX° siècle qui, en
tant que nouveau divertissement, annoncera le déclin de ces attractions
foraines. En expliquant certains phénomènes, la science accélérera ce déclin
tout comme la prise de conscience par le public de l’exploitation de ces
personnes par les promoteurs de spectacle.

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