vendredi 13 septembre 2019

Le cabinet de curiosités de Gildas Blueford

Lors de ses voyages et expéditions, Gildas Blueford a toujours aimé collecter des objets qui l’intriguent, qui le fascinent et qui pourraient lui servir dans ses recherches. Cependant, sans lieu convenable où les stocker, ils se détérioraient rapidement. Un jour, un ami artiste lui donna une mallette en bois dans laquelle il rangeait son matériel de peinture. Gardant son contenu à l’abri des éléments, cette malle a dès lors suivi Gildas Blueford dans ses aventures autour du globe.
Les échantillons qu’elle renferme lui ont permis de poursuivre ses recherches dans les meilleures conditions même à l’autre bout du monde. Nous vous proposons une visite guidée de  découvert des plus belles pièces de ce cabinet de curiosités portatif.

Ceci est une tête réduite (ou Tsantsa) récupérée auprès d’une tribu Jivaro en Équateur alors qu'il était à la recherche de l'explorateur  Alphonse Marivert, disparu lors de ses recherches entomologiques ; il aurait croisé le chemin de ces indiens coupeurs de têtes. Serait-il possible que cette tête réduite soit celle d'Alphonse Marivert ?


Lors d’un voyage au Népal à la recherche du fameux Yéti, il eut la possibilité d’en observer quelques spécimens de réaliser un moulage d’une empreinte. Celle-ci provient d’un individu juvénile mais sa profondeur suggère qu’il ferait déjà une trentaine de kilos.

Ce rouage était coincé dans le bec d’un calamar géant dont les restes ont été retrouvés dans le ventre d’un cachalot échoué à Cuba. Les dimensions hors normes de ce bec font penser que le calamar serait celui qui a attaqué le Nautilus au large des îles Lucayes, ce qui signifierait que le rouage faisait jadis partie de l’incroyable sous-marin.

Gildas Blueford est particulièrement fier d’être l’un des rares à posséder un œil de Dodo, oiseau disparu à la fin du 17ème siècle. Celui-ci était conservé dans une fiole d’eau de vie depuis près de deux cents ans. Il est intéressant de comparer la vision des différentes espèces du règne animal car elles ne voient pas le monde de la même manière.

Notre aventurier fuit aussi frappé, lors de sa découverte de la région amazonienne, par la variété de ses insectes, notamment ses papillons. Ceux-ci, de couleurs éclatantes, se comptaient par centaines dans chacune des cimes de la canopée. Que la nature peut être belle…

Il a aussi eu la chance de participer à une plongée sous-marine hors du commun. C’était la première fois qu’il voyageait à bord d’un submersible. Il put remonter quelques échantillons pour les étudier en laboratoire, notamment quatre dents de requin. Celles-ci se renouvellent durant toute la vie de l’animal, lui conférant une mâchoire mortelle.

Ce lambeau de peau écailleuse fut retrouvé dans les montagnes du massif scandinave. Après recherche, il pourrait s’agir d’une espèce de dragon. Le fait que d’après ses expériences, les écailles possèdent une dureté de 10 sur l’échelle de Mohs (aussi dure que le diamant) corrobore cette hypothèse. Des recherches plus approfondies seraient néanmoins nécessaires.

Le bézoard est constitué de matières non digérées qui forment une concrétion dans l’estomac. Ils sont réputés pour servir d’antidote contre tous les poisons connus. Celui-ci provient d’une chèvre et ne lui a jamais servi, mais il le garde quand même au cas où…

Cette racine de mandragore fut déterrée en Italie, dans les ruines d’une abbaye. Cette plante, dont le cri peut rendre fou entre dans la composition de nombreuses recettes alchimiques, fut  conservée à l’abri de la lumière. À son air renfrogné, nous en déduisons qu’elle lui en veut de l’avoir soustraite à son habitat naturel.

Cette poupée vaudou faisait partie d’un rite de sorcellerie. N’ayant pu identifier l’individu dont cette poupée est à l’effigie, il est préconisé de la garder éloignée de tout objet contondant, ne sachant pas quelle est l’étendu du champ d’action de cet artefact.

Lors des recherches géologiques de Gildas Blueford en Suède, il entra en possession de cette baguette de bois que les habitants d’un petit village lui affirmèrent être magique. N’ayant obtenu aucun résultat allant dans ce sens, il resta sceptique quant à cette affirmation (cependant, en y repensant, quelques disparitions mystérieuses de clés puis réapparu dans la théière pourraient peut-être alors s’expliquer …)

Même si l’esprit cartésien de notre aventurier l’empêche de croire à la divination, cette boule de cristal lui fut cependant offerte par un ami qui s’était intéressé à cette pratique. S’il en trouve le temps, il n’est pas impossible que les reflets irisés de cette sphère et les propriétés optiques du cristal fassent l’objet d’expériences plus poussées.

Ce cabinet de curiosités personnel recèle encore de nombreuses merveilles, mais ne dissipons pas tout le mystère d’un seul coup, et gardons de quoi nous occuper pour une prochaine visite.

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