vendredi 4 octobre 2019

Anno 1900 - Edition 2019

D’anciens voyageurs racontent que chaque année, lorsque l’automne arrive, une faille temporelle s’ouvre dans la vallée verdoyante de Fond-de-Gras au Luxembourg,  plongeant les courageux qui s’y aventurent en l’an 1900. Les mineurs travaillant sur le site l’auraient d’ailleurs abandonné depuis que ces manifestations se produisent. Qu’ont-ils mis à jour au fond d’une des galeries de cette mine de fer ?

Accompagné de ma fidèle collaboratrice Adélaïde Froufrou et de l’intrépide Gildas  Blueford, je décide donc de me rendre sur les lieux pour tenter d’appréhender ce phénomène et vous en rendre compte.
Photo originale de JFK (Jean-François Kalin)
Sur les conseils d’anciens voyageurs temporels, nous nous rendons à la gare de Pétanges et cherchons, à l’écart du trafic ferroviaire régulier, une voie isolée où un mystérieux train à vapeur nous attend pour un voyage dans le temps et l’espace.

A l’issue d’un voyage bringuebalant et dans un panache de fumée, le train nous dépose sur le quai de la gare de Fond-de-Gras… en 1900 ! Comme de nombreux aventuriers avant nous, nous venons de pénétrer dans cette déchirure temporelle.

Le voyage n’est pas sans danger et nous choisissons de le faire sous bonne escorte.
Photo originale de Luc LEBEAU
La Brigade Légère d’Assistance au Sauteurs Transdimensionnels (B.L.A.S.T.) est d’ailleurs sur place pour assurer la sécurité des voyageurs égarés dans les méandres du temps et elle a fort à faire. Son équipement lui permet d’intervenir en toute circonstance.
Nous parcourons le site à la recherche d’éléments ou d’indices. Notre ami et collaborateur Gildas Blueford ne ménage pas ses efforts pour découvrir l’origine de ce phénomène. Fort heureusement, il est équipé de son échantillonneur à amplification stimulée par injection de gaz chauds qui lui est fort utile dans de telles circonstances.
Nous ne sommes visiblement pas les seuls reporters intéressés par ces faits car notre confrère Hyppolite Delacroix, célèbre chroniqueur au journal « Les rouages du temps », est aussi présent et sans doute à l’affut du moindre scoop.
Photo originale de Florine Houée
Nous tentons aussi d’entrer en contact avec de malheureux voyageurs bloqués dans cet accroc temporel. Ils nous font tous part de leur joie et de leur plaisir de se trouver en ces lieux. Une telle attitude nous laisse perplexe !
Certains d’entre eux ont même, semble-t-il, décidé de s’installer durablement sur le site. Ils ont commencé à aménager un camp de fortune. Nous sommes stupéfaits qu’une telle résignation les ait gagnés !
D'autres tentent d’oublier leur condition en jouant de la musique.
Heureusement, quelques-uns ont encore l’énergie d’échafauder des plans pour s'extraire de cette faille temporelle par la voie des airs !
Nous notons cependant que la grande majorité d’entre eux est lourdement armée. D’autres phénomènes - encore inconnus de nous - doivent se produire, les conduisant à une telle surenchère d’armement.
Nos recherches nous amènent dans un bâtiment industriel richement équipé en divers matériels dont nous ignorons l’usage. Nous pensons qu’ils sont peut-être à l’origine de cette fracture du continuum espace-temps. Gildas Blueford, aidé en cela par ma chère Adélaïde Froufrou, tente bravement d’en stopper le fonctionnement, mais en vain.
Malgré toute notre énergie, il nous sera impossible de stopper les rouages du temps et la faille temporelle se refermera.
Le mystère restera entier et il nous faudra donc revenir pour tenter de le percer…

1 commentaire:

  1. Enfin ! Un article sérieux sur ce phénomène bigrement étranger à la raison humaine. Le temps ne serait donc pas cette ligne droite en sens unique que l'on veut nous imposer. Et si l’excentrique professeur HG Wells avait raison ?
    Ayant moi-même vécu cette faille temporelle, j'aimerais ajouter que des symptômes nombreux semblent, à la manière de l’absinthe, contaminer mes veines et mon esprit bien après la fermeture de cette parenthèse. Les principaux sont l'accoutumance, la nostalgie et le manque. Sir Boileau, Miss Froufrou, intrépide mister Blueford ne rendez pas les armes ni la plumes !

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