Le chapeau claque est un chapeau haut-de-forme qui offre la possibilité de s’aplatir à l’aide de ressorts mécaniques. Lorsqu’il est replié, un coup de pouce suffit pour qu’il reprenne sa forme initiale.
Au XIX° siècle, le chapeau haut-de-forme est l’attribut de la bourgeoisie. Il incarne la respectabilité de cette classe sociale et est l’accessoire indispensable de l’habit de soirée. Il se porte traditionnellement avec une redingote ou avec une queue de pie. Il est réservé aux soirées, aux bals, aux mariages ou aux courses hippiques. Mais à l’opéra, où son porteur à l’obligation de déposer cet élégant accessoire, il pose un indéniable problème de rangement.
Les premiers essais de chapeau haut-de-forme pliable ont lieu en 1824 en Angleterre, mais c’est un français, Antoine Gibus (dont le nom de famille deviendra un nom commun désignant un type de chapeau) qui dépose le premier brevet de « chapeau à forme pliante dans le sens perpendiculaire » le 23 juillet 1834. Il s’inspire pour cela des chapeaux-bras du XVIII° siècle que l’on peut porter sous le bras comme par exemple le bicorne. La famille Gibus déposera ensuite pas moins d’une trentaine de brevet de chapeaux mécaniques entre 1834 et 1870.
Il est composé de satin de velours noir et se range dans une boîte en carton fermée par deux rubans de soie et ornée d’une poignée en laiton. Il doit son nom au bruit provoqué par le mécanisme à ressort en se dépliant. Il est porté principalement lorsque son propriétaire se rend dans des lieux peu spacieux comme le théâtre ou l’opéra. Une fois replié il peut alors être mis sous les genoux ou tenu sous le bras. Les anglais l’appelleront d’ailleurs « Opera hat » ou chapeau opéra.
Le mécanisme à ressort du chapeau claque normalement dissimulé sous le tissu |
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