Inauguré le 19 juillet 1843 après seulement 4 ans de
construction, le SS Great Britain ouvre un nouveau chapitre dans les traversées
transatlantiques.
Conçu par le célèbre ingénieur civil Isambard Kingdom
Brunel, le navire a été construit spécifiquement pour le service de la Great
Western Steamship Company entre Bristol et New York.
Lors de son lancement, c’est le plus grand bateau du monde.
Comme son nom l’indique (SS pour Steamer Ship), il intègre une chaudière à
vapeur de 5000 CV, est construit en métal et surtout est propulsé par une
hélice, entièrement sous l’eau donc bien plus performante que des roues à
aubes.
Le temps de traversée passe de deux mois à deux
semaines !
Cette diminution du temps de traversée impacte
le temps du voyage, mais pas seulement. Il permet aussi, à une époque où la Téléphonie Sans Fil
n’existe pas encore, de transmettre des informations outre atlantique beaucoup
plus rapidement et a donc des conséquences très importantes dans le domaine des affaires.
Au début, les voyageurs seront réticents face à ce bateau d’une capacité de plus de 250 places utilisant les dernières technologies de l’époque, et seulement 53 passagers seront à bord pour sa première traversée.
Pourtant tout est prévu pour leur confort, et notamment une vache vivante permettant de donner un lait frais pour la cuisine.
Malheureusement non rentable, ce pionnier des traversées
transatlantiques ne sera en service que durant deux ans.
A la suite d’une erreur de navigation, le SS Great Britain
s’échouera dans la baie de Dundrum en Irlande en 1846. Le navire sera vendu puis transformé pour transporter des
migrants pour l’Australie. Des voiles et un pont supérieur lui seront ajoutés
et son moteur changé. Il terminera sa carrière en transport de charbon avant de
servir de carcasse de stockage.
En combinant des innovations-clés, Brunel a créé un navire
qui a changé l’histoire. Il n’est pas exagéré de dire que le SS Great Britain a
établi la norme en matière de conception de navires modernes. Il a également
démontré les capacités et l’inventivité de l’ère victorienne.
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