Selon le dictionnaire Larousse de 1910, une locomobile est une machine à vapeur montée sur roues et donc mobile. Les locomobiles servent le plus souvent comme source motrice dans les travaux agricoles notamment pour actionner les batteuses.
L’entrainement se fait à l’aide d’une longue courroie plate. Ce système permet de relier facilement la locomobile à la batteuse même avec un dénivelé entre les deux. La locomobile ne se déplace jamais sans un ensemble de cales pour la bloquer et ainsi assurer la tension de la courroie. L’adhérence de la courroie est souvent assurée par la pose de résine sur la roue métallique.
Les locomobiles peuvent aussi être utilisées dans les travaux publics où elles servent à l’extraction des minerais, au pompage d’eau dans les mines, comme force motrice pour certains moulins, etc.
Le prix d’une locomobile est alors de 3000 francs pour une machine ayant la force de 3 chevaux. Les agriculteurs y voient immédiatement un avantage par rapport au cheval. Au contraire de ce dernier qui exige nourriture et soins qu’il travaille ou soit au repos, une locomobile ne consomme de combustible ou n’occasionne de dépense que lorsqu’elle fournit un travail mécanique.
Le paradoxe de ces premières machines est que, pour les déplacer, on a recours à des chevaux pour les tirer ! Les premières locomobiles apparaissent à l’exposition universelle de Londres en 1851. Très vite, on commence à produire industriellement des locomobiles actionnant elles-mêmes leurs roues. Au regard de leur poids élevé (plus de 10 tonnes), elles sont d'abord utilisées par les armées pour déplacer les canons sur des terrains plats et de bonne portance.
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