Si, (If dans la langue de Shakespeare) est un poème de Rudyard Kipling
écrit en 1895 (à lire ici). Il s’agit d’une évocation des vertus britanniques de l’ère
victorienne. Ce poème, devenu célèbre, a fait l’objet de plusieurs
traductions françaises dont une magnifique d’André Maurois publiée en
1918 (à lire ici).
Très modestement, le Gramophone Beuglant vous en propose une libre adaptation Steampunk.
Si d’une paire de googles tu habilles ton chapeau
Et que tu tiens en main une canne à pommeau
Si tu peux supporter d’être vêtu de guêtres
Et d’un gibus et gilet trouver ton bien-être
Si ta douce se sent femme en robe Victorienne
Et te veux en tenue accordée à la sienne
Pour mettre en valeur ses dentelles et son corset
Tu vêts la redingote et la montre à gousset
Si tu peux rester digne et ne pas rétorquer
Lorsque ton costume est par d’autres critiqué
Si tu croises tête haute tous les regards moqueurs
Lorsque tu te déplaces dans un train à vapeur
Si tu parcours le monde tout comme au XIXème
Tu t’élèves dans les airs à bord d’une Montgolfière
Tu vas de par les routes dans une calèche ancienne
Tu plonges en eaux profondes dans ton bathysphère
Si l’œuvre de Jules Verne te met le cœur en liesse
Et que tu t’émerveilles des films de Melies
Si de tous tes voyages tu ramènes des objets
Pour remplir ton cabinet de curiosités
Si tu aimes orner tes objets quotidiens
De cuivre et de rivets, laiton et rouages
Si pour toi les machines fabriquées de tes mains
Ne trouvent grâce à tes yeux que par leurs engrenages
Si lorsqu’un différend t’oppose à ton ennemi
Tu ne peux supporter de lui ôter la vie
Tu préfères le défier dans un duel de thé
Bien plus chic à tes yeux qu’un combat à l’épée
Si pendant toute l’année en vue d’une convention
Tu peaufines ton costume, crées des accessoires
Tu portes à chaque détail la plus grande attention
Pour que les yeux des gens t’admirent jusqu’au soir
Si le monde moderne pour toi manque de charme
Et qu’en l’an 1900 tu veux faire tes armes
Chaque année à l’automne rends-toi à Fond de Gras
Tu seras entouré d’autres fous comme toi
Alors, ami, tu es un parfait Vaporiste !
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