jeudi 16 avril 2020

Vestiges des expositions universelles de Paris de 1889 et 1900

Vous étiez un peu trop jeune pour assister aux expositions universelles de 1889 et 1900. Qu’à cela ne tienne, nous vous avons concocté une petite balade dans Paris à la découverte des monuments érigés à l’occasion des expositions universelles et qui ont survécu, sur leur emplacement d’origine, aux opérations d’urbanisme et aux outrages du temps. Suivez le guide !

Notre balade commence au pied de la célèbre et emblématique tour Eiffel, joyau de l’exposition universelle de 1900. Puis, en longeant les quais de Seine nous la traversons en empruntant la passerelle Debilly créée pour faciliter l’accès à l’exposition universelle de 1900.
La tour Eiffel derrière la passerelle Debilly
De là, nous nous rendons jusqu’aux Grand et Petit Palais qui accueillirent en 1900 les Beaux Arts. En continuant vers l’Est, nous prolongeons nos pas jusqu’au pont Alexandre III, lui aussi vestige de cette même exposition de 1900.
Le pont Alexandre III et le Grand Palais
En le traversant, nous trouvons, non loin de là, la Gare des Invalides, ouverte le 15 avril 1900 par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest pour desservir l’exposition universelle. Puis l’on arrive enfin au Musée D’Orsay, anciennement gare du même nom qui fut, elle aussi, achevée en 1900 pour faciliter l’accès à Paris et à l’exposition universelle.

Malheureusement notre périple s’achève ici, car les autres bâtiments des expositions universelles de 1889 et 1900 ont été soit démolis, soit démontés et rapatriés dans leur pays d’origine pour les pavillons étrangers.
Le plan de la visite
De nombreux autres bâtiments seront acquis par des propriétaires privés, démontés puis remontés en divers points de la région parisienne. Par exemple, le pavillon de la Suède de l’exposition universelle de 1878 a été remonté à Courbevoie. Il abrite aujourd’hui le musée « Roybet-Fould ». Certains bâtiments seront même reconstruits à l’étranger. C’est le cas du pavillon chinois et de la tour japonaise de l’exposition universelle de 1900 acquis par le roi Léopold II et reconstruits à Bruxelles en 1904.

D’autres seront démantelés et ce n’est qu’une partie de leur structure (en bois ou en métal) qui a été réutilisée sans que l’on sache aujourd’hui précisément de quels bâtiments elle provenait. Il en est de même des ornements de ces bâtiments (vitraux, statues, etc.) que l’on retrouve aujourd’hui disséminés en région parisienne. SI vous vous sentez l’âme d’un archéologue ou d’un architecte, partez à la recherche de ces vestiges…

Et le Palais de Chaillot me direz-vous ? Ce bâtiment que l'on connaît aujourd'hui à la sortie de la station de métro Trocadero fut construit pour l’exposition universelle de 1937 ; il fut érigé en lieu et place du Palais du Trocadéro, créé lui à l'occasion de l’exposition universelle de 1878, toujours en place lors de celle de 1900 avant d'être démantelé en 1935.
Le Palais du Trocadéro en 1900

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