dimanche 24 janvier 2021

L'invention de la photographie

La première photographie de l’histoire a été prise en 1826 par le français Nicephore Niépce. Elle représente une aile de sa propriété, dans le village de Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire) où l’inventeur réalisait ses expériences. Elle aurait nécessité 8h de pose ! Elle est le fruit d’un long travail  débuté en 1816 mais sans qu’il arrive à fixer ses photos sur un support. Le procédé des daguerréotypes sera découvert par Louis Daguerre en 1835. Le brevet de la photographie sera ensuite acheté par la France en 1839 qui « en dotera libéralement le monde ».
La première photographie de l'histoire
Pour prendre ses première photos, Nicéphore Niépce utilise une chambre noire, c’est-à-dire une boîte noire percée d’un trou muni d’une lentille. La chambre noire est un principe connu depuis l’antiquité et il existait aussi des procédés de production d’images mais celles-ci possédaient le gros désavantage de s’effacer assez rapidement à la lumière. L’image est projetée sur le fond de la boîte où se trouve, dans un premier temps, une feuille de papier enduite de sels d’argent qui ont la particularité de noircir à la lumière. Cela donne un négatif mais celui-ci n’est pas fixé c’est-à-dire que le papier continue de noircir à la lumière. Personne n’avait jusqu’à présent réussi à « fixer » définitivement l’image sur un support. C’est ce à quoi arrivera Niécphore Niépce en utilisant du bitume de Judée, une résine minérale, sorte de goudron qui durcit à la lumière.
La chambre noire utilisée par Nicéphore Niepce
A l’époque, on ne parlait pas encore de photographies mais de daguerréotypes du nom de Louis Daguerre qui a poursuivi les travaux de Niépce après sa mort. Les daguerréotypes étaient enregistrés sur des plaques de cuivre argenté poli et exposées à la lumière.
Daguerréotype de 1839 avec sa plaque d'authentification
Celles-ci étaient peu réactives et il fallait poser sans bouger ni cligner des yeux pendant de longues minutes avant que la plaque ne soit impressionnée. Cela limitait donc les daguerréotypes au portrait et interdisait toute prise de vue de sujet en mouvement. Considérant qu’il était difficile voire impossible de rester plusieurs minutes sans cligner des yeux on demandait au modèle de fermer les yeux. Les yeux étaient alors ensuite dessinés directement sur la photo. Ce procédé sans négatif ne permettait pas la reproduction de l’image.

Chaise avec système permettant de tenir le buste immobile utilisé pour les prises de vues avec daguerréotypes.
Le traitement et le développement des daguerréotypes nécessitait de manipuler des substances très dangereuses c’est pourquoi il était à l’époque réservé aux professionnels.
En 1841, un anglais du nom de William Talbot mettra au point un système capable de fixer les images sur du papier. Les premiers appareils grand public inventés par un américain, George Eastman, ne verront, quant à eux, le jour qu’en 1888. Ce sera alors le début de la démocratisation de la photographie, la rendant accessible au plus grand nombre.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire