Gustave Boileau est né en Bourgogne dans la seconde moitié du XIX° siècle. Malgré un patronyme peu en rapport avec son activité, il est le fils unique d’une famille de viticulteurs dont l’origine remonterait au Moyen-Âge. Il entreprend des études de géographe, ce qui lui donne le goût des voyages et lui permet de parcourir le monde durant sa jeunesse. Il voyage notamment en Afrique où il croise le professeur Brétavia. Puis, de retour en France, il décide de reprendre l’exploitation familiale.
La crise du phylloxéra qui atteint la Bourgogne dans les années 1880 et qui touche la moitié du vignoble aura raison de son exploitation. Il délaisse la viticulture mais ne quitte pas le milieu vinicole qu’il connait bien pour se concentrer sur le seul négoce du vin. Le marché anglais naissant et florissant lui permet d’amasser une petite fortune.
Mais il n’est pas pleinement satisfait de sa carrière. Il lui manque ce petit quelque chose qui comblerait sa vie. Depuis sa plus tendre enfance, il rêve de communiquer ; il va donc décider de s’acheter un journal !
Le petit pactole amassé avec la vente de vin aux anglais lui permet de s’offrir un petit journal de province qui vivote : « Le Gramophone Beuglant ».
Il s’entoure d’une équipe réduite en la personne de Gildas Blueford, un jeune alchimiste qui parcourt le monde (lui rappelant peut-être sa jeunesse passée à voyager) et de Miss Adélaïde Froufrou, une assistante polyvalente qui tient le journal en l’absence du patron et sans qui le journal ne serait pas ce qu’il est.
Le coup de génie de Gustave Boileau va consister à exploiter la récente création de l’ingénieur allemand Emile Berliner pour faire passer le « Gramophone Beuglant » du statut de petit journal de province distribué par des crieurs à un journal d’envergure national.
A l'écoute du Gramophone Beuglant en 1900 |
En gravant les articles sur un disque de cire lisible par un Gramophone et en les livrant chez ses abonnés par la Poste ou par porteur spécial dans les grandes villes, il offre à qui le souhaite la possibilité d’avoir la vie du monde dans son salon. C’est la création des actualités radiophoniques avant l’heure !
Livraison du Gramophone Beuglant en 1900 |
Aujourd’hui encore, le Gramophone Beuglant reste un journal à la pointe de l’actualité de cette période de transition entre le XIX° et le XX° siècle naissant.
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