Le 27 septembre 1816, le pasteur et mécanicien Robert Stirling vient déposer un brevet pour une invention qui pourrait révolutionner l’industrie, les transports et bien d’autres domaines. En effet, dans cette époque dominée par les machines à vapeur, celles-ci ont une certaine tendance à exploser, en raison de l’immense pression qui y règne. Pour cela, il faut se passer d’une chaudière et donc alimenter le moteur en énergie (sous forme de chaleur) depuis l’extérieur de l’appareil. Il met donc au point un moteur qui portera son nom : le moteur Stirling.Le moteur Stirling est un moteur à air chaud : il n’y a pas d’eau ni de vapeur, simplement de l’air qui est chauffé puis refroidit en circulant à travers différents pistons.
Une chambre est d’abord chauffée (à l’aide d’une flamme), l’air se trouvant à l’intérieur se dilate et vient pousser un piston. Lorsque celui-ci est complètement déplacé, l’air peut alors s’engouffrer dans une seconde chambre plus froide et vient faire pression sur un second piston. Mais les deux pistons sont liés et cette action vient repousser le piston de la chambre chaude, évacuant tout l’air restant dans la chambre froide. À ce moment, l’air se refroidit, se contracte et déplace le piston froid en sens inverse ce qui a comme effet de déplacer l’air vers la chambre chaude et le cycle recommence.Les mouvements de va-et-vient des pistons entraînent une roue qui peut alors servir à activer une machine.
Bien que ce moteur soit plus sûr, moins bruyant et possède un meilleur rendement, il n’est pas aussi puissant que les machines à vapeur qui lui sont contemporaines, ce qui scellera son destin et il ne sera alors presque pas utilisé dans l’industrie. Bien que ce moteur sera par la suite amélioré, il ne connaîtra jamais le succès envisagé par Robert Stirling et son frère, qui travailla aussi sur ce projet.
À la fin du 19e siècle, Gustav Schmidt étudiera le fonctionnement de ce type de moteurs et arrivera à le mettre en équation. Cela s’appellera dès lors le cycle thermodynamique de Stirling
Le Gramophone Beuglant a pu se procurer un prototype de ce moteur révolutionnaire et vous en propose une démonstration.Des essais pour faire tourner les presses à imprimer du Gramophone à l’aide d’un moteur Stirling sont toujours en cours.
Affaire à suivre...
Gildas Blueford
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