Le Prestige n’est pas à proprement parler un film Steampunk. Vous n’y verrez pas de complexes et improbables machines à rouages (quoique !), mais pour la rédaction du Gramophone Beuglant, il colle parfaitement à l’esprit du genre.
Tout d’abord, Christopher Nolan, le réalisateur, nous immerge dans une magnifique reconstitution de Londres à la fin du XIX° siècle au travers d’une esthétique sombre mariant le passé et le futur, technologie d’époque et futuriste. Il arrive à recréer une atmosphère gothique très steampunk, que ce soit dans les rues de Londres ou lors de l’exposition scientifique au Royal Albert Hall.
L’intrigue décrit la lutte acharnée de deux magiciens incarnés par Hugh Jackman et Christian Bale dans une course obsessionnelle pour réaliser le tour de l’homme transporté. Mais ce n’est pas l’univers de la magie qui intéresse le réalisateur, c’est l’affrontement entre un homme de spectacle et un technicien. Par-delà cette rivalité, c’est l’opposition entre spectacle et science, entre magie et réel. En filigrane, on peut presque deviner l’opposition entre Méliès et les frères Lumière !
La pépite du film, la cerise sur le gâteau, c’est l’apparition de Nikola Tesla, dans son laboratoire de Colorado Spring. Plus qu’un clin d’œil, ce personnage participe pleinement à l’intrigue et par son invention, à l’un des rebondissements de l’histoire. Il est joué par David Bowie, excellent dans ce rôle.
Avec son duel d’acteurs, sa mise en scène esthétique et son script brillant, Nolan signe là un grand film qui devrait ravir les amateurs de Steampunk. Le Prestige de Christopher Nolan (2006)
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