Bonjour,
Je me nomme Nikola Tesla. Je suis un inventeur et un ingénieur
à qui l’on doit, entre autres, l’adoption du courant alternatif pour le
transport de l’électricité, la transmission sans fil, les tubes fluorescents... Pourtant, peu d’entre vous me connaissent.
Je suis né en 1856 dans l’empire d’Autriche, d’une famille
serbe orthodoxe. Mon père était un pasteur très strict tandis que ma mère était
brillante et inventive. Dès mon plus jeune âge, je fais preuve de grandes
capacités intellectuelles. Je bénéficie d’une mémoire photographique que je
tiens de ma mère ainsi que d’un don de visualisation me permettant de me passer de
schémas et maquette. A l’âge de 18 ans, je sais déjà parler six langues. Après de brillantes études primaires et secondaires,
j’obtiens en 1875 une bourse pour entrer à l’école polytechnique de Graz en
Autriche.
Je passe ensuite une année à Paris, puis j’émigre
aux États-Unis en 1884 où je suis immédiatement embauché par Thomas Edison.
Malheureusement, lorsque je lui décris mon projet sur le courant alternatif
ainsi que mon moteur à courant polyphasé, il voit immédiatement en moi un
concurrent et ne cessera de dénigrer mes recherches ! Pourtant, je suis certain d’être sur la bonne voie pour
changer de manière radicale la vie des américains. C’est d’ailleurs mon projet de
courant alternatif qui est retenu pour transformer en électricité l’énergie des
chutes du Niagara et la transporter jusqu’à Buffalo !
En 1888, Georges Westinghouse, un homme visionnaire,
rachète mes brevets relatifs au courant alternatif. Je serai ensuite le premier à démontrer comment l’énergie
se transmet à travers l’air pour alimenter par exemple un tube néon à distance
et à en faire la démonstration en public.
En 1898, alors que je suis sur le point de publier mon
brevet sur la transmission de la radio sans fil, mon laboratoire brûle
mystérieusement… On attribuera plus tard l’invention de la radio à M. Marconi !
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Laboratoire Tesla à Colorado Spring |
En 1899, j’emménage à Colorado Spring pour poursuivre mes
recherches. Mon but est d’arriver à produire suffisamment d’énergie pour que plus aucun humain de la Terre ne se retrouve dans le noir le soir venu. Mes
travaux auront comme conséquence de faire griller quelques génératrices de la
centrale électrique de Colorado Spring. Mais n’est-ce pas là le prix à payer
pour faire avancer la science ?
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Laboratoire Tesla à Colorado Spring |
De retour à New-York, je rencontre le célèbre homme
d’affaires JP Morgan qui voit en mon projet de diffusion mondiale de l’énergie
l’occasion de s’enrichir encore plus. Je débute alors la construction d’une
tour géante à Wardenclyffe qui me permettra de diffuser l’électricité sans fil
partout dans le monde. De l’énergie gratuite pour tous !
Mais à ce moment, je me rends compte que ce projet, aussi
philanthrope soit-il, peut aussi être utilisé
à des fins militaires… En captant l’énergie de l’ionosphère, je suis en mesure de
la rediriger sur une ville et de la détruire. Je décide de profiter du retrait
de mes financeurs - qui ne voient aucun débouché commercial à mon projet - pour y mettre fin. Je ne veux pas que mes travaux soient associés à la création d’une
arme de destruction massive. Ma tour sera détruite par l’armée qui voyait en elle un outil
d’espionnage…
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La tour Tesla à Wardenclyffe |
Dans les années 30, je me remets alors à travailler sur
un rayon d’énergie dont une douzaine d’exemplaires implantés sur le territoire
américain permettraient d’assurer la défense du territoire. Le New-York Times
déclare que ce "rayon de la mort", en projetant des rayons de particules à
travers l’espace, permettrait de tuer des millions de soldats. Une nouvelle
fois, je me rends compte de l’immaturité des hommes et des gouvernements qui ne
souhaitent utiliser mes inventions qu’à des fins de destruction. Je décide alors
de morceler les plans de cette invention et d’en transmettre un morceau à
chaque gouvernement (Russes, Américains, etc.), obligeant alors les nations à
coopérer entre elles. Tant pis si certaines de mes découvertes doivent rester
secrètes, les hommes ne sont pas encore prêts pour elles…
J’ai fait breveter près de 700 inventions mais on m’a
toujours considéré comme un savant un peu fou, excentrique et solitaire.
Peu de mes collègues comprennent mes travaux et ils me rejettent. Ils ignorent tout de la physique quantique et de
la relativité. Peut-être est-ce dû à mon avance sur mon temps ? De
nombreuses questions que je me pose restent cependant sans réponse :
quelle est la nature de l’énergie dans le cosmos, quelle est son
origine ?
Je ne comprends plus ce monde. Incompris de mes pairs et du grand public, seul, ruiné et criblé de dettes, je vis désormais reclus dans une chambre de l'hôtel Le New Yorker, d'où je ne sors que pour nourrir les pigeons de la ville qui sont désormais ma seule compagnie. Je m'éteins le 7 janvier 1943.