jeudi 16 mai 2019

Nikola Tesla

Bonjour,

Je me nomme Nikola Tesla. Je suis un inventeur et un ingénieur à qui l’on doit, entre autres, l’adoption du courant alternatif pour le transport de l’électricité, la transmission sans fil, les tubes fluorescents... Pourtant, peu d’entre vous me connaissent.

Je suis né en 1856 dans l’empire d’Autriche, d’une famille serbe orthodoxe. Mon père était un pasteur très strict tandis que ma mère était brillante et inventive. Dès mon plus jeune âge, je fais preuve de grandes capacités intellectuelles. Je bénéficie d’une mémoire photographique que je tiens de ma mère ainsi que d’un don de visualisation me permettant de me passer de schémas et maquette. A l’âge de 18 ans, je sais déjà parler six langues. Après de brillantes études primaires et secondaires, j’obtiens en 1875 une bourse pour entrer à l’école polytechnique de Graz en Autriche.

Je passe ensuite une année à Paris, puis j’émigre aux États-Unis en 1884 où je suis immédiatement embauché par Thomas Edison. Malheureusement, lorsque je lui décris mon projet sur le courant alternatif ainsi que mon moteur à courant polyphasé, il voit immédiatement en moi un concurrent et ne cessera de dénigrer mes recherches ! Pourtant, je suis certain d’être sur la bonne voie pour changer de manière radicale la vie des américains. C’est d’ailleurs mon projet de courant alternatif qui est retenu pour transformer en électricité l’énergie des chutes du Niagara et la transporter jusqu’à Buffalo !
En 1888, Georges Westinghouse, un homme visionnaire, rachète mes brevets relatifs au courant alternatif. Je serai ensuite le premier à démontrer comment l’énergie se transmet à travers l’air pour alimenter par exemple un tube néon à distance et à en faire la démonstration en public.

En 1898, alors que je suis sur le point de publier mon brevet sur la transmission de la radio sans fil, mon laboratoire brûle mystérieusement… On attribuera plus tard  l’invention de la radio à M. Marconi !
Laboratoire Tesla à Colorado Spring
En 1899, j’emménage à Colorado Spring pour poursuivre mes recherches. Mon but est d’arriver à produire suffisamment d’énergie pour que plus aucun humain de la Terre ne se retrouve dans le noir le soir venu. Mes travaux auront comme conséquence de faire griller quelques génératrices de la centrale électrique de Colorado Spring. Mais n’est-ce pas là le prix à payer pour faire avancer la science ?
Laboratoire Tesla à Colorado Spring
De retour à New-York, je rencontre le célèbre homme d’affaires JP Morgan qui voit en mon projet de diffusion mondiale de l’énergie l’occasion de s’enrichir encore plus. Je débute alors la construction d’une tour géante à Wardenclyffe qui me permettra de diffuser l’électricité sans fil partout dans le monde. De l’énergie gratuite pour tous !
Mais à ce moment, je me rends compte que ce projet, aussi philanthrope soit-il, peut aussi être  utilisé à des fins militaires… En captant l’énergie de l’ionosphère, je suis en mesure de la rediriger sur une ville et de la détruire. Je décide de profiter du retrait de mes financeurs - qui ne voient aucun débouché commercial à mon projet - pour y mettre fin. Je ne veux pas que mes travaux soient associés à la création d’une arme de destruction massive. Ma tour sera détruite par l’armée qui voyait en elle un outil d’espionnage…
La tour Tesla à Wardenclyffe
Dans les années 30, je me remets alors à travailler sur un rayon d’énergie dont une douzaine d’exemplaires implantés sur le territoire américain permettraient d’assurer la défense du territoire. Le New-York Times déclare que ce "rayon de la mort", en projetant des rayons de particules à travers l’espace, permettrait de tuer des millions de soldats. Une nouvelle fois, je me rends compte de l’immaturité des hommes et des gouvernements qui ne souhaitent utiliser mes inventions qu’à des fins de destruction. Je décide alors de morceler les plans de cette invention et d’en transmettre un morceau à chaque gouvernement (Russes, Américains, etc.), obligeant alors les nations à coopérer entre elles. Tant pis si certaines de mes découvertes doivent rester secrètes, les hommes ne sont pas encore prêts pour elles…
J’ai fait breveter près de 700 inventions mais on m’a toujours considéré comme un savant un peu fou, excentrique et solitaire. Peu de mes collègues comprennent mes travaux et ils me rejettent. Ils  ignorent tout de la physique quantique et de la relativité. Peut-être est-ce dû à mon avance sur mon temps ? De nombreuses questions que je me pose restent cependant sans réponse : quelle est la nature de l’énergie dans le cosmos, quelle est son origine ?

Je ne comprends plus ce monde. Incompris de mes pairs et du grand public, seul, ruiné et criblé de dettes, je vis désormais reclus dans une chambre de l'hôtel Le New Yorker, d'où je ne sors que pour nourrir les pigeons de la ville qui sont désormais ma seule compagnie. Je m'éteins le 7 janvier 1943.

1 commentaire:

  1. tout ce qu'on a rater à cause de la cupidité de gens et de le désir de destructions...

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