En 1895 les habitants de Tonawanda (USA) découvrent pour la première fois "l'homme électrique".
Bien que d'une hauteur impressionnante de plus de 7 pieds de haut (soit plus de deux mètres), l'automate est extrêmement réaliste. Son visage est en bois, le corps en aluminium (choisi pour sa légèreté) et les pieds de caoutchouc. Il est revêtu d'un costume blanc et il porte une casquette assortie. Ses pieds sont chaussés de chaussures cirées. Ses mains sont fidèlement reproduites et tiennent les chaînes du chariot qui se trouve derrière lui.
Lorsque ce géant se met en mouvement, il avance le pied droit et l'abaisse. Puis c'est au tour du pied gauche dans un mouvement un peu plus fluide que le premier. L'homme électrique commence alors à marcher dans une démarche oscillante tout en tirant sa charrette à l'intérieur de laquelle ont pris place deux passagers. Lorsqu'on l'interroge, l'homme électrique répond, en ouvrant et fermant la bouche de manière réaliste, qu'il peut ainsi marcher de New York à San Francisco.Il est capable de marcher en avant, en arrière, de tourner à droite ou à gauche, et ce à une vitesse de 13 miles à l'heure. Il est aussi capable de rouler des yeux. Lorsque les spectateurs découvrent cet automate, ils n'en croient pas leurs yeux tant la ressemblance avec un homme vivant est frappante !Il s'agit en fait d'un instrument publicitaire et l'homme électrique ne tire pas le chariot mais est poussé par ce dernier qui est équipé par un moteur électrique ou à essence dans les versions suivantes. Afin d'augmenter l'illusion que l'automate est vivant, son créateur l'a équipé d'un phonographe inséré dans sa poitrine qui lui permet de lire un cylindre judicieusement placé. Il peut ainsi chanter ou répondre à des questions prédéfinies. Lorsqu'il roule des yeux, c'est grâce à une horloge située dans sa tête. Son constructeur affirme même que son automate est capable de sauter et il en fait la démonstration en lui faisant franchir un morceau de bois posé au sol. En fait, il est mû par un levier situé à l'intérieur du chariot qui, lorsqu'il est enfoncé, permet de soulever l'automate.
Il ambitionne d'en produire de nombreux exemplaires et plusieurs riches hommes d'affaires lui font confiance et investissent dans son invention. Malheureusement, nous ne connaissons pas avec certitude le nombre d'exemplaires qui ont été produits, mais vraisemblablement, au regard des rares documents trouvés, un seul semble avoir été réalisé. En 1914, on retrouve cet homme électrique comme attraction vedette d'un magasin de vêtements d'Indianapolis. En 1927, Louis Philip Perew produit une version jouet de son automate où, là encore, c'est la voiture qui propulse l'homme.
Le brevet du jouet |
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